Entre deux mondes, Death Stranding 2 repense la solitude dans le jeu vidéo

Six ans après avoir bouleversé les codes du jeu d'aventure avec un premier opus singulier, Death Stranding 2 : On The Beach s'inscrit dans la lignée des œuvres de Kojima Productions, oscillant entre expérimentation narrative et ambition technique. Héritier direct de son prédécesseur, ce second épisode tente de conjuguer accessibilité et fidélité à ses racines, tout en conservant la patte si particulière du studio. Loin de simplement capitaliser sur le succès initial, il s'efforce de redéfinir les contours du genre, mêlant exploration, gestion de ressources et action-infiltration dans un univers post-apocalyptique où la frontière entre la vie et la mort demeure plus poreuse que jamais. La comparaison avec les précédentes productions de Hideo Kojima, notamment la saga Metal Gear, s'impose d'emblée tant l'influence du créateur se fait sentir, à la fois dans le rythme, le design des missions et la densité de l'univers. Toutefois, si Death Stranding 2 conserve certaines signatures de la maison, il s'aventure sur un terrain plus grand public, quitte à perdre une part de l'étrangeté et de la rugosité qui faisaient le sel du premier volet.