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Malgré un bilan mitigé, le gouvernement renforce le bonus réparation

Afin d'encourager les consommateurs à opter pour la réparation de leurs appareils électroniques et électroménagers plutôt que leur remplacement, le gouvernement lançait, en décembre 2022, le « bonus réparation », coup de pouce financier censé réduire le coût des interventions pour les usagers. À l'heure du bilan anniversaire, le constat est mitigé, souligne l'association Consommation logement et cadre de vie. Ce qui n'empêche pas la mesure d'être renforcée en 2024.

Mis en place en décembre 2022, le « bonus réparation » souffle sa première bougie. À cette occasion, le ministère de la Transition écologique a annoncé l'augmentation générale de cette aide destinée à inciter les utilisateurs de produits high-tech et électroménagers à faire réparer leurs appareils plutôt que de les remplacer. Depuis le 1er janvier, le montant du bonus est passé, par exemple, de 30 à 60 € pour les téléviseurs ou de 25 à 50 € pour un lave-linge, ou encore de 45 à 50 € pour un ordinateur portable. Ce coup de pouce, financé par le fonds de réparation géré par les éco-organismes Ecosystem et Ecologic, et abondé par les fabricants à travers une participation sur chaque vente, est accessible à tous, sans condition de revenu : il suffit de se rendre chez un réparateur labellisé « Qualirépar » pour en profiter. Depuis son lancement, le bonus réparation a soulevé un vif intérêt, tant pour son potentiel écologique que pour son impact économique et social. Cependant, une analyse approfondie des résultats obtenus jusqu'à présent révèle un tableau contrasté. C'est en tout cas ce qu'avance le bilan de l'association Consommation logement et cadre de vie (CLCV) qui a passé au crible les statistiques collectées par les deux éco-organismes. Premièrement, il apparaît clair que le programme n'a pas encore atteint les objectifs ambitieux fixés par le gouvernement. L'objectif de faire passer de 10 millions à 12 millions le nombre de réparations annuelles d'ici à 2027 semble, à l'heure actuelle, difficile à réaliser. Ce constat est attribuable à plusieurs facteurs, notamment le démarrage lent du programme et la stagnation du nombre de réparations subventionnées, qui se situait autour de 20 000 actes par mois à la fin de 2023. Cette immobilité contraste fortement avec l'enthousiasme initial et suggère que des obstacles significatifs empêchent le programme d'atteindre son plein potentiel. Le manque de réparateurs labellisés « Qualirépar » se pose comme un obstacle majeur, limitant l'accessibilité et la praticité du bonus pour de nombreux consommateurs. Avec seulement une vingtaine de points de réparation labellisés en moyenne par département, les utilisateurs doivent souvent parcourir de longues distances pour bénéficier du service, décourageant ainsi l'utilisation du bonus.

Une augmentation globale des coûts de réparation

L'association révèle également un effet pervers notable : l'augmentation des coûts de réparation. La CLCV a signalé une hausse significative des coûts, de l'ordre de 10 à 15 % en dix mois, avec une mention spéciale pour le prix moyen des interventions sur les réfrigérateurs qui a grimpé de 60 %. Cette inflation s'explique en partie par la situation économique globale, mais elle est aussi imputable à des pratiques opportunistes de certains réparateurs. Ces derniers, profitant de la mise en place du fonds, sont en effet tentés d'augmenter leurs tarifs. Pour les consommateurs, cette situation crée un dilemme : bien que le bonus réparation soit conçu pour alléger le coût des réparations, l'inflation des tarifs pourrait en réduire l'attrait et l'efficacité. En outre, ce constat est un point de friction qui tend les négociations entre les fabricants et l'État, qui souhaite augmenter leur participation de 2 centimes. Ces deux limites – le mauvais maillage de réparateurs certifiés et l'augmentation sensible des coûts – ne semblent pas altérer la volonté gouvernementale de renforcer la mesure. Outre la hausse du bonus entrée en vigueur le 1er janvier dernier, de nouveaux équipements (rasoirs électriques, épilateurs, fours micro-onde, climatiseurs mobiles, imprimantes) entrent dans la liste des produits éligibles tandis que la « casse accidentelle », comme le bris de l'écran d'un smartphone, est désormais prise en charge. À partir du 1er février prochain, il sera également possible de faire appel à un réparateur labélisé à distance, ce qui facilitera l'accès au bonus. Une chose est sûre, la mesure sera scrutée de près en 2024.

City Presse
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