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Peut-on se fier aux mesures des montres connectées ?

Après une longue traversée du désert, les montres connectées connaissent un vrai regain d'intérêt. La multiplication des acteurs et les investissements importants des fabricants chinois ont entraîné une nette baisse des prix et des innovations notables. Véritable compagnon bien-être, capable de suivre notre activité physique au quotidien, la montre 2.0 multiplie les fonctionnalités, mais peut-on lui faire confiance ?

Au gré des confinements, les montres connectées ont retrouvé de l'attrait. En 2020, les ventes ont progressé de 20 % et la tendance s'est accentuée l'année suivante avec un nouveau bond de 50 % (18 millions d'exemplaires vendus à travers le monde). L'arrivée des fabricants chinois sur le marché, comme Huawei et Xiaomi, a eu le mérite de faire baisser les prix et d'accélérer l'innovation. Résultat, sur le papier, les montres connectées redoublent les promesses : cardiofréquencemètre, GPS, oxygénation, sommeil, stress, calories brûlées… le monitoring n'a jamais été aussi poussé. De fait, la question de la fiabilité des mesures est au centre des interrogations. De nombreuses études scientifiques passent au crible les produits du marché et révèlent leurs faiblesses plus ou moins importantes. La mesure de l'activité, par exemple, avec le calcul du nombre de pas effectués en une journée, est largement perfectible. Publiée fin 2020, une étude de l'université de Nuremberg (Allemagne) a observé que les montres avaient tendance à surestimer les pas quotidiens, avec des taux d'erreur allant jusqu'à 40 % lors d'une simple marche et jusqu'à 861 % lors du suivi d'une journée ordinaire. Les dispositifs comptabilisent en effet des pas fantômes lorsque la personne est allongée ou assise. La fiabilité du calcul du nombre de calories brûlées est à l'avenant. Lié à la mesure de l'activité, cet indicateur est souvent erroné, comme le montre la méta analyse (l'analyse de plusieurs études à travers le monde) réalisée en 2020 par le Dr Jake Turicchi de l'université de Leeds.

Avec des pincettes

Les montres connectées se rattrapent avec brio dans le cadre de la course à pied. Les écarts de calcul de distance parcourue ne dépassent pas les 3 % et le relevé du rythme cardiaque, après avoir été erratique, est désormais bien plus cohérent.
Nouveau champ de compétence, les montres connectées se sont récemment mises à analyser nos nuits. L'observation du temps de sommeil est fiable… si l'on parvient à s'endormir dès que l'on se couche. Il n'y a pas de miracle en revanche pour le suivi des phases profonde et paradoxale qui nécessitent un appareillage lourd dans un cadre médicalisé. La montre Scanwatch de la marque Withings s'est donnée pour ambition de relever les perturbations respiratoires nocturnes (basses, moyennes ou élevées). En 2020, le fabricant avait lancé une étude comparant la détection des apnées du sommeil par sa Scanwatch avec celle d'un matériel de laboratoire. Cette étude est toujours en cours… Dans la même veine, l'Apple Watch est capable de détecter les arythmies cardiaques. Comme le montre une étude publiée en 2019 dans le New England Journal of Medecine, ces alertes peuvent, dans certains cas, sauver des vies et aident à suivre au quotidien l'état de santé de personnes âgées ou à risque (tabac, alcool, hypertension, diabète, etc.). L'écueil reste toutefois de voir des utilisateurs prendre des risques inconsidérés en se basant uniquement sur cet indicateur. À l'heure de la Covid 19, les montres connectées ont mis également en avant leur capacité à relever la saturation du sang en oxygène (oxygénation). Il serait sur le papier possible de repérer une infection avant d'être contagieux. Une étude néerlandaise publiée en mai dernier dans The Lancet montre que l'alerte arrive trop tard et que les montres confondent souvent une infection à la Covid avec une autre maladie respiratoire, comme la grippe. La fiabilité des montres connectées est donc encore largement perfectible, mais les fabricants, regonflés par le bon niveau des ventes, peaufinent d'année en année leurs algorithmes. Les progrès réalisés par ces dispositifs sont notables et, malgré les faiblesses actuelles, ouvrent la voie à un véritable monitoring connecté performant.

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