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Stadia tire sa révérence et marque une nouvelle fois l'instabilité de Google

Mercredi 18 janvier fermait la plateforme en ligne Stadia, projet porté par Google afin de rivaliser avec Microsoft et de permettre à la firme de Montain View de prendre enfin position dans un domaine aussi porteur que celui du jeu vidéo. Ce nouvel échec, qui rejoint le vaste cimetière des projets abandonnés par le géant californien, confirme la mauvaise passe actuelle de Google.

Comment l'un des plus puissants GAFA, Google, a-t-il pu échouer de manière aussi rocambolesque à prendre position dans le domaine du jeu vidéo. C'est la question que pose la fermeture, le 18 janvier dernier, de sa plateforme de jeux dans le cloud Stadia. Pour bien comprendre la portée d'un tel échec, il faut revenir en mars 2019, lors de l'annonce du lancement du service à la Game Developers Conference, l'un des grands rendez-vous annuels de l'industrie vidéoludique. Sundar Pichai, le grand manitou d'Alphabet, groupe qui rassemble Google et ses nombreuses filiales, secoue le monde du jeu vidéo en dévoilant en fanfare le déploiement prochain « d'une nouvelle expérience de jeu alimentée par le meilleur de Google ». Le jeu vidéo allait devenir, enfin, « accessible à tous ». La promesse initiale était d'offrir un accès à une vaste bibliothèque de jeux sans avoir à se soucier du support. Une partie commencée tranquillement sur son canapé pouvait se terminer dans le métro sur son smartphone ou dans son lit sur une tablette, puis se reprendre devant son PC ou son Mac. Tout ce qu'il fallait, c'était une connexion internet suffisante : les serveurs de Google s'occupaient du reste. Sur le papier, c'est alléchant. Quand on connaît le coût de plus en plus important d'un bon ordinateur ou d'une console Nextgen, pouvoir se passer de cet investissement initial, contre un abonnement d'une dizaine d'euros par mois, avait de quoi séduire. D'autant plus que Mountain View avait, à l'origine, l'ambition d'intégrer à son service des fonctionnalités enthousiasmantes comme la possibilité de diffuser ses parties en direct sur Youtube, autre plateforme du géant californien. Hélas, Stadia a renoncé tout au long de son existence à tenir ses engagements.

Un coup de tonnerre de plus

La douche froide commence dès novembre 2019, lors du lancement du service. Les fonctionnalités promises ne sont pas au rendez-vous, la définition est décevante, la compatibilité incertaine, la connexion peu fiable : le produit est sorti trop tôt. L'accueil est glacial. Avec des plateformes aussi implantées que Stream ou que le Xbox GamePass de Microsoft, et des acteurs aussi expérimentés que Sony (PlayStation) et Nintendo, les joueurs ne sont pas prêts à céder aux sirènes incertaines de Google. D'autant moins que le catalogue de jeux est pour le moins restreint, malgré les accords passés avec des figures majeures du milieu. Les abonnements ne suivent pas. Pire, Google avait l'ambition de s'inscrire dans la durée en ouvrant son propre studio de développement… qu'il fermera en janvier 2021. Deux ans plus tard, c'est le service dans son ensemble qui éteint ses serveurs de manière définitive, laissant joueurs et développeurs sur la paille. La plateforme a rejoint le cimetière des projets abandonnés par Mountain View et désormais référencés de manière sarcastique sur le site killedbygoogle.com. Ce nouvel échec intervient à un moment où l'ogre californien, tout puissant lors de la dernière décennie, montre quelques signes de faiblesse. Youtube est sous le feu des critiques et nombreuses sont les voix des créateurs qui s'élèvent contre la politique tarifaire du diffuseur, mais aussi contre ses démonétisations et censures de plus en plus sévères. Pire encore, Google semble pour le moment absent de la grande offensive de l'intelligence artificielle, portée de manière impressionnante par des acteurs comme OpenAi (chatGpt) ou Midjourney. Ces IA menacent directement son cœur de métier, à savoir la recherche sur internet et la publicité en ligne. La réaction de Montain View sera à scruter avec attention.

City Presse
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