Sunderfolk, quand les cartes deviennent un jeu de rôle à savourer à plusieurs

Sunderfolk s'inscrit dans la lignée des RPG tactiques inspirés du jeu de rôle papier, en s'appropriant ses codes avec un enthousiasme palpable. Conçu avant tout comme une expérience coopérative, le titre déploie tout son potentiel lorsqu'il est joué entre amis, réunis autour d'un écran et armés de leurs téléphones transformés en grimoires tactiques. Le gameplay repose sur un système de cartes propres à chaque héros — six au total, tous anthropomorphes — qui nécessitent une coordination constante pour exploiter les synergies entre classes. Sur le plan artistique, l'univers coloré et le bestiaire fantaisiste évoquent un conte interactif, renforcé par l'excellente performance vocale d'Anjali Bhimani, qui incarne tous les NPC avec un talent de conteuse rare, conférant une âme réelle au village d'Arden. Si le scénario de fond reste convenu, il gagne en saveur grâce aux interactions et choix personnels des joueurs, qui façonnent certains éléments du monde de manière subtile mais engageante. Sunderfolk réussit donc à capturer l'esprit du jeu de rôle collectif, mais ne parvient pas à transcender son héritage pour offrir une véritable aventure solo.