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Yubo, le réseau social français qui séduit les États-Unis

Contrairement à Snapchat ou TikTok, Yubo est un réseau social innovant peu connu en France. Créée par des Français, la plateforme cible les 18-25 ans et connaît un succès important aux États-Unis. Une réussite qui a permis à Yubo de lever 40 millions d'euros. Cocorico !

Les communicants de l'internet ont toujours des idées saugrenues. Comme celle de répertorier les générations qui sont nées durant l'ère du numérique à l'aide des dernières lettres de l'alphabet. La « X » est celle qui est venue au monde avec une souris dans les mains, la « Y » est arrivée pile à l'heure pour le tout tactile et la benjamine, la « Z », apparaît au moment du streaming et de la diffusion en direct (vidéo, jeux, etc.). Toujours est-il que cette classification correspond à certaines tranches d'âges. Les personnes ayant aujourd'hui aux alentours de 40 ans sont des « X », des dinosaures en quelque sorte. Celles qui ont entre 25 et 35 ans sont des « Y » aux cheveux déjà grisonnants. Les « Z » sont tous ceux qui ont moins de 20 ans. Bien sûr, les frontières sont poreuses et flexibles, mais l'idée est là.
Les deux plus anciennes catégories ayant déjà été « captées » par Facebook, Youtube, Instagram, Pinterest ou Twitter, les nouveaux entrants qui veulent révolutionner les réseaux sociaux et faire main basse sur ces mines d'or modernes que sont les données personnelles prennent position pour l'avenir. Des mastodontes se sont déjà créés, comme les sulfureux TikTok et Onlyfans, le plus ancien Snapchat ou encore Twitch. C'est cette nouvelle jungle qu'ont voulu défricher les Français Sacha Lazimi, Jérémie Aouate et Arthur Patora en créant Yubo, une plateforme innovante qui aborde les interactions entre ses membres de manière originale.

Une horizontalité atypique

La plupart des réseaux sociaux fonctionnent de manière assez verticale. Un créateur (posteur, vidéaste, streamer, gazouilleur, etc.) est suivi par une communauté plus ou moins large (followers, viewers, fans, etc.) et leur propose régulièrement du contenu. Yubo fait, à l'inverse, le pari de l'horizontalité. Concrètement, l'application se divise en deux grandes parties. Il y a d'un côté celle des « swipes », où l'utilisateur vient sélectionner des profils de membres qui l'intéressent et si l'intérêt est réciproque les échanges peuvent commencer, et les « lives » de l'autre. La première rappelle le fonctionnement de Tinder, faisant de Yubo une sorte de plateforme de rencontres amicales, la seconde permet à n'importe qui d'interagir avec d'autres personnes ayant les mêmes goûts, via la vidéo en direct. Ici une partie de jeu de rôle, là un cours de maquillage, là-bas une sieste collective ! On trouve de tout et, surtout, beaucoup de… rien.
Ce positionnement original a permis à Yubo de connaître un beau succès. Les fondateurs ont ciblé en priorité les États-Unis, passage incontournable vers la gloire. Rapidement, le réseau social a atteint la barre des 25 millions d'utilisateurs. Depuis, les confinements successifs ont apporté à l'application 15 millions de nouveaux venus. Un succès qui a séduit les investisseurs : la start-up lancée en 2015 vient de lever 40 millions d'euros afin de partir à l'assaut de l'Asie! En France, Yubo affiche déjà 2,5 millions d'aficionados.

La sécurité avant tout

La grande force de Yubo est d'avoir placé la sécurité de ses utilisateurs au centre de ses préoccupations. La société a créé un conseil dédié à la protection des mineurs ou siège, par exemple, un membre du National Center for Missing & Exploited Children (NCMEC). Des robots écument les échanges et les profils pour traquer tout comportement inapproprié et tout prédateur. Des modérateurs surveillent également le réseau en permanence. Il est, en outre, théoriquement impossible pour un adulte de converser avec un mineur. Un système de vérification d'identité est intégré.
Bien sûr, toutes ces protections, loin d'être infaillibles, ne remplacent pas l'indispensable vigilance parentale mais permettent d'assurer à Yubo un environnement sûr et, pourquoi pas, de faire de l'application française, le Facebook de demain.

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