La prise de poids figure parmi les effets indésirables de nombreuses familles de médicaments. Avant de commencer un traitement, il est toujours de bon ton d'être au courant de cet impact potentiel, de manière à adapter son activité physique en amont ou de mettre en place un plan de rééquilibrage alimentaire.
Un appétit décuplé
Parmi les médicaments les plus susceptibles de favoriser la prise de poids, on trouve de notoriété publique les antidépresseurs, tels que l'escitalopram, la paroxétine ou encore la duloxétine. La venlafaxine, le citalopram, la fluoxétine et la sertraline sont pour leur part associés à des prises de poids plus faibles. En cause ? Une modification du métabolisme, c'est-à-dire de la manière dont le corps brûle les graisses… et un appétit stimulé. Certains antipsychotiques, comme l'halopéridol, la rispéridone ou l'olanzapine, ainsi que les dérivés du lithium, tendent eux aussi à augmenter la sensation de faim et l'envie d'aliments sucrés.
Consulter son médecin avant tout arrêt
Sont également fréquemment incriminés certains antiépileptiques, dont l'effet indésirable apparaît alors rapidement, au 2e ou 3e mois de traitement. Mais aussi les corticoïdes anti-inflammatoires, tels que la cortisone, la prednisolone et la prednisone, qui peuvent agir sur la rétention d'eau, modifier la glycémie et donc favoriser le stockage, ainsi que les bêtabloquants, prescrits notamment en cas d'hypertension artérielle. En diminuant l'activité cardiaque, ces derniers vont en effet abaisser le métabolisme de base. Enfin, si l'usage détourné de l'Ozempic pour perdre du poids fait grand bruit outre-Atlantique, les sulfamides hypoglycémiants, parfois indiqués dans le cadre de diabètes de type 2, peuvent au contraire favoriser la prise de poids en diminuant la résistance à l'insuline.
Dans tous les cas, n'arrêtez pas votre traitement sans l'avis de votre médecin, qui pourra alors adapter le dosage, vous proposer des alternatives ou vous renseigner sur les manières de diminuer l'impact du médicament.