Débat public houleux, la question de la nocivité des ondes radiofréquences, suspectées de provoquer des cancers, vient de nouveau de faire l'objet d'une évaluation de la part de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Après avoir passé au crible plus de 250 études scientifiques, en prenant également en compte les recherches analysées en 2013 et 2016, l'agence a conclu qu'il n'existait pas de lien évident entre l'exposition aux ondes, notamment émises par la téléphonie mobile, et l'apparition de cancers.
Pas de lien de cause à effet mais des recommandations
C'est fin novembre que l'Anses a publié sa nouvelle expertise sur le sujet. Avec le développement massif ces dernières années de la téléphonie mobile et de ses supports (casques, oreillettes filaires et bientôt même lunettes…), et l'arrivée de la 5G, l'agence s'est repenchée sur la supposée nocivité des ondes électromagnétiques. Dans les nouvelles recherches étudiées, elle précise que des éléments de preuve limités d'effets des ondes sur des mécanismes cellulaires et chez l'animal ont été mis en évidence, mais qu'il n'existe pas à l'heure actuelle d'éléments probants sur l'apparition de cancers chez l'humain.
Les conclusions de l'Anses sont particulièrement rassurantes en ce qui concerne le risque de cancer du cerveau et du sang : « L'ensemble des données disponibles ne permet pas de conclure à l'existence ou à l'absence d'un effet des radiofréquences sur l'apparition de tumeurs du cerveau, du système nerveux central et de cancers hématologiques. » Des nouvelles données qui corroborent celles de l'OMS qui, en 2024, affirmait que « nous pouvons être plus confiants dans le fait que l'exposition aux ondes radio de la technologie sans-fil ne constitue pas un danger pour la santé humaine ».
Néanmoins, l'Anses pointe aussi du doigt l'évolution rapide de la technologie et des usages que l'on en fait. C'est pourquoi elle appelle à une « vigilance continue et un suivi régulier des niveaux d'exposition réels des populations », notamment des enfants.




