Prendre soin de sa peau atopique - Minizap Chambery
Santé

Prendre soin de sa peau atopique

Touchant 4% de la population française, la dermatite atopique est une maladie de peau à fort impact psychologique. Mais une bonne routine de soins quotidienne, il est possible de diminuer la fréquence des crises et d'apaiser les démangeaisons. On a fait le point avec le Dr Clarence De Belilovsky.

Hypersensibilité d'origine génétique, l'atopie s'exprime de différentes manières. Elle peut se manifester par de l'asthme, un rhume des foins, de l'urticaire ou encore de l'eczéma. C'est cette dernière forme qui nous intéresse ici. La dermatite atopique est en effet une maladie inflammatoire de la peau qui fragilise la barrière cutanée et entraîne des plaques rouges, des démangeaisons et un épiderme très sec et sensible. Outre les désagréments physiques évidents que la dermite occasionne, cette pathologie a également un fort impact psychologique. En complément des traitements préconisés par les dermatologues, il est primordial de s'astreindre à une routine d'hygiène et d'hydratation adaptée afin de limiter la fréquence des crises.

Un terrain génétique fort

La dermatite atopique n'est pas une maladie rare puisqu'elle concerne, selon l'Insee, 2 millions d'adultes en France, soit 4 % de la population, et un enfant sur cinq de moins de 7 ans. C'est une affection avec une prévalence génétique forte, comme nous l'explique le Dr Clarence De Belilovsky, dermatologue : « Si on a un parent qui est atopique, l'enfant a 50 % de risques d'avoir de l'eczéma ou une autre atopie. Le terrain génétique est fort, dans lequel la peau est fragile, plus perméable et donc plus sujette à l'inflammation. » Mais si l'eczéma est héréditaire, d'autres facteurs peuvent aussi déclencher plaques, rougeurs et démangeaisons. En effet, la pollution, le stress, l'hygiène excessive, les changements de température, un environnement trop aseptisé favorisent la survenue des poussées. Si la dermatite atopique apparaît généralement durant l'enfance, « dans 20 % des cas elle se déclare à l'âge adulte sans que l'on sache vraiment pourquoi », précise le Dr De Belilovsky. Une fois adulte, les poussées sont plus rares mais l'atopie devient chronique avec une atteinte plus importante au niveau du visage et des mains.

Une routine de soin stricte

En tous les cas, lorsqu'on souffre d'eczéma, il est important de se faire suivre régulièrement par un dermatologue qui sera le plus à même de proposer un traitement afin de limiter les crises. Le plus souvent, on se voit prescrire des crèmes à base de corticoïdes pour apaiser les zones touchées, mais il est également important de se laver avec des produits adaptés et d'hydrater chaque jour, même en l'absence de plaques. On opte ainsi pour des soins lavants sans savon, non parfumés et sans conservateurs. Côté hydratation, on privilégie « des émollients qui vont diminuer la consommation de corticoïdes, limiter la sécheresse cutanée et les démangeaisons », recommande notre dermatologue. Chez les nourrissons qui ont un risque de développer une dermatite atopique, on applique chaque jour une crème adaptée sur tout le corps en massage.
Que ce soit chez l'adulte ou l'enfant, il existe aujourd'hui de nombreux produits relipidants et gras qui vont empêcher la déshydratation, protéger la barrière naturelle de la peau et agir sur les sensations de prurit. Les quantités appliquées doivent cependant être suffisantes pour maximiser les effets.

Une maladie à fort impact psychologique

Si la dermatite atopique est avant tout une maladie de peau, elle a aussi de nombreux impacts sur le bien-être psychique des personnes qui en souffrent. Selon une étude Ifop pour Sanofi, qui vient d'être publiée, cette pathologie implique de grandes souffrances psychologiques, des complexes et peut limiter considérablement la vie sociale.
Ainsi, selon les résultats de l'enquête, 73 % des sondés atteints d'eczéma sévère disent avoir déjà vécu des moqueries durant leur scolarité à cause de leur maladie et 45 % des Français admettent être complexés par leur peau. Pire encore, 67 % des personnes interrogées qui subissent une dermatite atopique sévère reconnaissent souffrir d'une anxiété intense, tandis que plus d'un tiers a déjà abandonné l'idée de pratiquer un sport. Hélas, près d'un Français sur deux (46 %) a déjà renoncé au moins une fois dans sa vie à des soins chez un dermatologue, pour des raisons de délais (42 %), de disponibilités du professionnel (22 %) ou de son éloignement géographique (21 %).

M.K
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