D'après l'Assurance maladie, un adulte attrape, en moyenne, jusqu'à quatre rhumes par an. Une affection respiratoire bénigne et saisonnière souvent confondue avec d'autres maladies. Décryptage.
Éternuements, yeux larmoyants, fièvre légère, nez qui coule ou bouché, toux sèche, mal de gorge… les symptômes ne laissent que très peu de place au doute : vous être affecté par un rhume. Rien de très étonnant en automne, mais cette maladie a tendance à enquiquiner notre quotidien. D'ailleurs que sait-on vraiment d'elle ? Comment s'en prémunir et se soigner ? Entre deux mouchages, on vous dit tout.
Le rhume dans tous ses états
Régulièrement, le commun des mortels associe un coup de froid à un rhume, alors que les deux n'ont en réalité rien à voir. En effet, contrairement à son confrère, le rhume, également appelé rhinite ou rhinopharyngite, est une infection des voies respiratoires causée par une multitude de virus (il en existe 200 versions !), dont les plus fréquents sont les rhinovirus. Ces derniers se manifestent le plus souvent en automne et en hiver car l'air froid assèche notre appareil respiratoire, et les virus s'engouffrent donc plus facilement dans notre organisme. Cette pathologie est également souvent confondue avec une autre infection respiratoire saisonnière, la grippe, dont les symptômes (toux douloureuse, forte fièvre, maux de tête, douleurs, fatigue) et leur intensité ne sont pourtant pas comparables.
Les raisons pour lesquelles nous attrapons un rhume sont variées, mais il semblerait que les métabolismes fragilisés soient les plus facilement infectés, notamment si votre immunité est basse, si vous souffrez d'une carence en fer, d'allergies ou d'une quelconque pathologie chronique.
Très contagieux, plusieurs heures avant le début des symptômes et jusqu'à plusieurs jours après leur apparition, le rhume se transmet par contact direct ou indirect (autrement dit par les mains ou par le biais d'un objet) ou par voie aérienne (lorsque l'on inhale des gouttelettes émises par une personne contaminée). Côté période d'incubation, il faudra compter en moyenne deux à trois jours, mais l'infection dure la plupart du temps moins d'une semaine.
Mieux vivre avec un rhume
S'il n'existe pas de solution miracle pour se débarrasser d'un rhume, vous pouvez toutefois vous soulager en prenant des antalgiques et antipyrétiques comme du paracétamol (en respectant la posologie indiquée). Vous pourrez également utiliser un sérum physiologique ou un spray d'eau pour nettoyer le mucus qui obstrue vos voies nasales.
En parallèle, certains gestes du quotidien peuvent être bénéfiques. L'Assurance maladie conseille par exemple de bien aérer votre logement pour le débarrasser des microbes, de dormir la tête surélevée pour pouvoir mieux respirer et de boire beaucoup d'eau (au moins 1,5 litre par jour) afin d'éviter les risques de déshydratation. Vous pouvez aussi consommer des infusions de thym, une plante connue pour son action antibactérienne, et faire des inhalations pour fluidifier les sécrétions nasales.
Enfin, si l'infection persiste et que des symptômes de bronchite, otite, sinusite, conjonctivite ou autre pathologie apparaissent, ne tardez pas à consulter un médecin.
Halte aux microbes !
Pour tenter de passer entre les goutte(lette)s, ne lésinez pas sur les mesures de prévention, dont les gestes barrières, qui restent les plus efficaces. Lavez-vous les mains le plus souvent possible, évitez les embrassades ainsi que tout contact avec une personne malade et boostez vos défenses immunitaires grâce à une alimentation saine et équilibrée.
Si vous-même êtes contaminé, effectuez ces mêmes actions, sans oublier de tousser dans votre coude, d'utiliser des mouchoirs jetables et de porter un masque si vous êtes en présence de personnes fragiles ou à risque.