Bien qu'il reste rare et qu'il ne nécessite pas de dépistage systématique, le cancer de l'ovaire est la cinquième cause de mortalité par cancer chez la femme. Particulièrement insidieuse, cette pathologie se détecte en général tardivement, lorsque les symptômes sont manifestes. Or, d'après les résultats d'une étude américaine parue le 9 octobre dans la revue Clinical Cancer Research, un test sanguin pourrait détecter précocement la maladie chez les patientes asymptomatiques.
Un taux de précision de près de 91 %
Le cancer de l'ovaire est une maladie silencieuse, dont les symptômes apparaissent au fur et à mesure que la tumeur évolue. Il peut parfois être découvert de façon précoce et fortuite, lors d'un examen gynécologique de routine ou d'imagerie, mais dans deux cas sur trois, il est décelé à un stade avancé. De plus, à l'heure actuelle, aucun test de dépistage n'existe pour identifier le cancer de l'ovaire chez les patientes asymptomatiques.
Mais une équipe de chercheurs américains a récemment développé un test sanguin qui pourrait faciliter la recherche de cette pathologie chez les femmes qui ne présentent pas de symptômes. Ce test permet en effet de détecter des acides nucléiques (ADN et ARN) spécifiques à la maladie. Pour mettre au point cette méthode, les scientifiques ont prélevé plus de 370 échantillons de tissus et de sang chez des patientes dont le cancer avait été décelé à un stade précoce et chez des femmes dont les ovaires étaient normaux ou présentaient des tumeurs bénignes. Grâce à des méthodes de séquençage, qui ont permis de séparer les tissus sains de ceux atteints, plusieurs schémas de modification de l'ADN ont pu être identifiés. Le test sanguin permettrait ainsi d'obtenir des résultats avec un taux de précision de 91 %.
