Le premier médicament contre le vitiligo est désormais accessible sur prescription en pharmacie. Un arrêté du 18 juillet 2024, publié au Journal officiel du 23 juillet, a en effet inscrit sur la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables aux assurés sociaux ce médicament nommé Opzelura.
Un soulagement pour les malades
Rappelons que le vitiligo est une affection cutanée non contagieuse se manifestant par des zones blanches dépigmentées sur la peau. Ses répercussions psychologiques sont dès lors importantes puisque cette dermatose est stigmatisante. Grâce à une intense recherche médicale, des traitements variés sont heureusement en plein essor.
En l'occurrence, l'Opzelura se présente sous la forme d'une crème et n'était jusqu'ici disponible que par le biais des pharmacies de rétrocession des hôpitaux en accès direct. Elle peut ainsi dorénavant être délivrée par toutes les officines classiques sur ordonnance. Une aubaine pour les malades, puisqu'une grande majorité de ceux-ci « habitent dans les territoires éloignés ou dans les banlieues des grandes villes, loin des pharmacies d'hôpitaux », d'après l'Association française du vitiligo (AFV).
Développé par le laboratoire américain Incyte Biosciences, l'Opzelura est destiné aux adultes et aux adolescents de plus de 12 ans présentant un vitiligo « non-segmentaire avec atteinte faciale » selon la Haute autorité de santé, autrement dit « situé sur les deux côtés du corps, et avec présence de vitiligo sur le visage », comme l'explique l'AFV. Le médicament, constitué de ruxolitinib, vise à ralentir la dépigmentation en réduisant « la capacité du système immunitaire à détruire les mélanocytes, ce qui leur permet de produire du pigment », toujours d'après l'association.