Le caviar n'est pas toujours issu de conditions d'élevage responsables. Pour changer la donne, l'association Caviar d'Aquitaine s'appuie sur une production locale respectant un cahier des charges très strict.
Si la Chine est aujourd'hui le premier producteur mondial de caviar, les esturgeons sont depuis longtemps présents en France. Alors que seul la production d'œufs issus de l'élevage est aujourd'hui autorisée, l'Hexagone revendique un savoir-faire éthique et qualitatif.
Une production locale
C'est en 2013 que des producteurs ont eu l'idée de se réunir au sein de l'association Caviar d'Aquitaine pour faire reconnaître leur façon de travailler. La particularité de cette marque communautaire est en effet d'être associée à un cahier des charges drastique et éthique garantissant la qualité du produit.
Les producteurs élèvent uniquement des esturgeons de l'espèce Acipenser baerii, nés et élevés dans l'aire géographique déterminée et ce, sans interruption. De même, les femelles sont identifiées, suivies et nourries à partir de granulés sans OGM et composés de protéines issues de la pêche durable. Quant aux ovocytes non fécondés, ils sont récoltés à maturité dans la gonade, puis stockés en chambre froide, entre -3 et 0 °C. Les produits sont toujours datés de moins de douze mois après production.
Une demande d'IGP
L'association a lancé fin 2017 une procédure de demande de signe d'indication de qualité et d'origine afin d'obtenir une indication géographique protégée (IGP) pour la dénomination « Caviar d'Aquitaine ». En l'occurrence, les esturgeons sont en effet élevés dans les bassins Adour-Garonne et sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde. L'objectif de l'IGP est d'apporter une reconnaissance supplémentaire, synonyme pour le consommateur de pratiques d'élevage et de production respectueuses de l'environnement.
