Encas protéinés, à fond la forme ? - Minizap Grenoble
Cuisine et vins

Encas protéinés, à fond la forme ?

« Protéiné », « riche en protéine », « 25 g de protéine »… les fabricants multiplient leurs offres d'encas enrichis en ce macronutriment essentiel, alors qu'une alimentation variée et équilibrée suffirait à combler les besoins quotidiens d'un adulte en bonne santé. Bonne ou mauvaise idée ? On fait le point.

Propulsés par les influenceurs fitness sur les réseaux sociaux, les poudres et encas protéinés pullulent désormais dans nos supermarchés. Vous pouvez ainsi trouver en rayon des plats tout prêts, des pâtes, du pain et des céréales, mais aussi du fromage, du yaourt, des boissons lactées, shake et spécialités à boire ou encore des cookies, du popcorn, des pâtes à tartiner ou de la mousse au chocolat, le tout « enrichi en protéines ». Pourtant, si les protéines sont cruciales pour le bon fonctionnement de notre organisme, une supplémentation par le biais de collations et repas protéinés ne semble pas nécessaire, les besoins journaliers pouvant être remplis par une alimentation naturellement riche en ce macronutriment… Quel est donc l'effet de cette tendance ?

Des protéines essentielles

Représentant environ 15 % de la masse totale du corps, les protéines sont essentielles à l'organisme : elles jouent « un rôle structural (au niveau musculaire ou encore cutané), mais sont également impliquées dans de très nombreux processus tels que la réponse immunitaire (anticorps), le transport de l'oxygène dans l'organisme (hémoglobine) ou encore la digestion (enzymes digestives) », comme le rappelle l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses).
Si notre corps est capable de synthétiser certains acides aminés – les composants des protéines –, 8 pour l'adulte et 9 pour l'enfant, dits « essentiels », doivent toutefois être apportés par l'alimentation, au quotidien et en quantité suffisante. L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent ainsi aux adultes en bonne santé de consommer au moins 0,83 g de protéine par kilogramme de poids corporel par jour. Les enfants, les personnes âgées, les sportifs, les femmes enceintes et allaitantes ont des besoins plus élevés.

Gare aux effets sur la santé

Mais en France, la consommation moyenne de protéines serait d'1,4 g par kilo et par jour, selon les données de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), soit au-delà des recommandations. Le risque de carence semble donc assez faible chez les personnes qui mangent de manière équilibrée. Les végétaliens auront besoin de combiner différentes protéines végétales qui, sauf exception comme le quinoa, ne présentent pas l'ensemble des acides animés. Qu'importe le régime alimentaire choisi, il reste de toute façon préférable de diversifier ses sources protéiques.
On l'aura compris, la plupart des Français n'ont donc pas besoin de recourir à des compléments alimentaires spécifiques. En revanche, pour des personnes pratiquant un sport de forte intensité, augmenter l'apport en protéines peut être intéressant. Mais attention à ne pas en abuser au risque d'effets néfastes sur la santé ! En effet, une trop grande quantité journalière pourrait « avoir un impact sur la capacité du foie, de l'intestin et des reins à détoxifier l'ammoniaque », provoquant alors inconfort intestinal et troubles digestifs, hyperammonémie, hyperinsulinémie, déshydratation ou encore des lésions hépatiques et rénales, d'après l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Les personnes atteintes de problèmes rénaux seraient d'ailleurs particulièrement vulnérables.

Des produits non nécessaires

En mangeant équilibré et varié, en consommant des viandes maigres, du poisson, du fromage, des œufs, des légumineuses, des céréales, des oléagineux et des graines, il n'apparaît donc pas nécessaire de se supplémenter en protéines. D'autant plus que les encas protéinés sont généralement des produits ultratransformés, bourrés de sucre et d'additifs, de texturisants et colorants, et n'ont généralement que de faibles apports en vitamines ou en fibres. Si vous souhaitez augmenter votre apport protéique, mieux vaut alors modifier votre assiette et inclure d'autres aliments bruts riches en protéines que manger un cookie enrichi. Pour dépanner ou vous faire plaisir, rien ne vous empêche cependant d'en manger avec modération, sans en attendre des bénéfiques miraculeux.

M.G
Photos liées à l'article
© iStock / City Presse
© iStock / City Presse
Cuisine et vins

Le bortsch, un délice made in Ukraine

Plat national ukrainien, le bortsch est une soupe nourrissante, colorée et riche en saveurs ! Si chaque maison a ses petits secrets pour concocter ce mets emblématique en Ukraine, un ingrédient au moins est de rigueur : la bettera...
Lire la suite
Le bortsch, un délice made in Ukraine
Cuisine et vins

Le Mont d'Or, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !

Amateurs de fromages, la saison du Mont d'Or est officiellement ouverte ! L'occasion de mettre en lumière ce digne représentant de la gastronomie française, aussi gourmand que fondant, qui fait frétiller nos papilles.
Lire la suite
Le Mont d'Or, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !
Cuisine et vins

Fromages, le grand gaspillage

Près de 8 Français sur 10 consomment du fromage chaque semaine, et 46 % en dégustent même chaque jour, d'après une récente étude menée par Too Good To Go et Appinio. Mais si cet aliment nourrit une véritable passion nationale, cer...
Lire la suite
Fromages, le grand gaspillage