Comment évaluer votre niveau de rémunération ? - Minizap Grenoble
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Comment évaluer votre niveau de rémunération ?

Que ce soit au moment de chercher un nouveau travail ou de demander une augmentation à votre patron, il est nécessaire d'avoir les bons repères pour proposer un niveau de rémunération cohérent avec votre qualification et votre expérience. On vous explique à quels chiffres vous fier.

Négocier son salaire n'a rien d'évident ! En fonction de vos diplômes, de vos qualifications, de votre expérience dans le métier mais aussi de votre secteur d'activité, votre marge de manœuvre sera plus ou moins large. S'il n'y a donc pas de réponse unique, certains éléments factuels et purement légaux peuvent vous aider à vous positionner. On les passe en revue.

Le salaire le plus favorable

En France, il est interdit de payer un travailleur en dessous du salaire minimum interprofessionnel de croissance, plus couramment appelé Smic. Au 1er janvier 2025, celui-ci s'élevait à 11,88 € brut horaire (9,40 € net), soit 1 801,80 € brut par mois (1 426,30 € net) pour un majeur (les salariés mineurs bénéficient de montants minorés). Sont pris en compte dans ce calcul le salaire de base, les éventuels avantages en nature, ainsi que les primes liées à la productivité mais pas les primes d'ancienneté ni d'assiduité.
Pour autant, le Smic ne correspond pas forcément au minimum légal dans votre cas. En effet, dès lors que votre convention collective de branche ou un accord d'entreprise fixe un montant supérieur (il ne peut pas être plus bas), la loi impose que ce soit la rémunération la plus favorable qui s'applique ! Et cela vaut pour n'importe quel employé : CDI, CDD, intérim, temps partiel ou temps plein.
Vous voulez vérifier que votre entreprise est dans les clous ? Vous devez comparer le salaire proposé ou déjà perçu avec le Smic et le minimum prévu par votre convention ou accord collectif. Attention toutefois à comparer les mêmes échelles, à savoir un taux horaire brut avec un taux horaire brut, sur la base d'un temps plein (151,67 heures par mois).
Bon plan : le Code du travail numérique recense les barèmes de salaires des 50 principales conventions collectives. Rendez-vous sur Code.travail.gouv.fr.

Le coefficient ad hoc

Les conventions collectives comportent en général leur propre grille salariale, afin de définir le montant minimal de rémunération des employés en fonction de leur catégorie professionnelle ou de leur emploi. Chaque niveau comprend les tâches effectuées et le coefficient correspondant. C'est l'équivalent de la grille indiciaire divisée en échelons dans la fonction publique. L'objectif est d'encadrer la politique salariale des entreprises de la façon la plus équitable et claire possible.
Un coefficient hiérarchique est attribué pour chaque poste listé, en fonction du niveau de qualification requis, des tâches spécifiques à réaliser, des responsabilités associées, ainsi que de l'expérience et de l'ancienneté nécessaires. Il commence le plus souvent à 100, qui est donc le niveau le plus bas, et peut grimper à plus de 300 pour les cadres supérieurs selon la convention collective. Il est associé à un indice de rémunération et une valeur de point afin de déterminer le salaire applicable. En clair, plus le coefficient est élevé, plus la rémunération augmente.
Attention : ce coefficient doit être réévalué en fonction de votre évolution de carrière. Dès lors que vous gagnez en responsabilités ou que vos fonctions changent, votre employeur a l'obligation de vous faire signer un avenant au contrat de travail et de mettre à jour ce coefficient qui apparaît sur votre bulletin de paie !

Quels recours ?

Entre la théorie et la pratique, il y a parfois un gouffre… Le coefficient indiqué sur votre bulletin de salaire est fantaisiste et ne correspond pas du tout à votre poste sur la grille salariale conventionnelle ? Vous avez gagné en responsabilités et en rémunération mais cet indice n'a jamais changé ? Votre employeur applique le Smic alors que la convention collective du secteur est plus favorable ? Le législateur prévoit des amendes en cas de non respect du salaire minimum le plus favorable.
Le premier réflexe doit évidemment être de faire valoir vos droits auprès de votre direction, en n'hésitant pas à joindre le texte concerné. Vous pouvez vous faire aider dans votre démarche par un représentant du personnel. À défaut de solution amiable, vous devrez saisir le conseil de prud'hommes pour obtenir un rappel de salaire et des dommages-intérêts.

J.P.
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