Si l'un des principaux avantages du télétravail est d'éviter des déplacements quotidiens générateurs tant de fatigue que de CO2, l'Agence de la transition écologique (Ademe) évalue pour la première fois l'impact environnemental de cette pratique à travers une analyse de cycle de vie complète. Verdict : l'impact positif est plus visible dans les petites aires d'attraction fortement dépendantes de la voiture (jusqu'à 8 kg eq CO2 économisés par habitant et par an), alors que les marges de progression sont plus faibles dans les grandes agglomérations où le télétravail est déjà bien installé.
Selon cette étude publiée en novembre 2025, la massification du travail à distance sur la période 2023 à 2035 permettrait un gain de 2 à 4 % dans le cadre de l'effort national de décarbonation du secteur automobile. Cela dit, cette pratique reste complémentaire à d'autres pistes. Comme l'explique Erwann Fangeat, coordinateur technique au service sobriété numérique de l'Ademe : « Les bénéfices environnementaux du télétravail sont appelés à diminuer avec le temps, à mesure que le parc automobile s'électrifiera et que la performance énergétique des logements s'améliorera. »




