Avec le rallongement de la durée du jour, les plantes d'intérieur émergent doucement de leur repos végétatif. C'est le bon moment pour les rempoter, afin qu'elles entament, pleines d'enthousiasme, la nouvelle saison dans un substrat sain, riche et décompacté.
Pour les plantes en pot et particulièrement celles d'intérieur la sortie de l'hiver est un lendemain de banquet. Leurs pots sont des buffets où gisent bouteilles et plats vides, souvenirs glorieux de ripailles définitivement digérées. Avec le printemps qui point, il est temps de leur dresser à nouveau le couvert afin que la fête reprenne durant la saison à venir. Bougnat ! Apporte-nous du terreau, celui des noces et des festins, le printemps est revenu !
Le réveil a sonné
Délicatement réveillées par l'allongement de la durée du jour, les plantes d'intérieur sont au début du mois de mars en train de sortir de leur période de repos végétatif. Que ce dernier ait été complet ou partiel, la reprise se caractérise d'abord par l'émission de nouvelles radicelles, puis des jeunes pousses d'ici quelques semaines. Après avoir courageusement survécu à un long hiver passé dans l'atmosphère chaude et sèche de nos intérieurs, elles se réveillent avec les racines plantées dans un substrat épuisé, compacté, duquel elles ont déjà tiré toutes les substances nutritives. Pour couronner le tout, après une année de croissance, leur pot est souvent devenu trop petit. Afin de leur assurer un redémarrage correct, l'heure du rempotage a sonné.
Un nouveau terrain de jeu
Le rempotage consiste à installer une plante poussant en pot dans un contenant plus gros, de manière à réserver plus de place à l'expansion de ses racines, et à lui fournir un substrat neuf, nutritif et correctement aéré. Cette opération lui permet de continuer à se développer sans végéter. Pour cela il convient de choisir un pot d'environ deux centimètres plus large et haut que le précédent. Placez dans le fond un lit de pouzzolane ou de billes d'argile (tous deux drainants mais rétenteurs d'eau), puis étalez par-dessus un feutre géotextile afin de séparer le substrat de ce drain et éviter ainsi que les racines ne s'y insinuent. Prenez un terreau adapté, ajoutez-y un peu de votre drain, ou de la vermiculite, pour emmagasiner l'humidité lors des arrosages et si vous le pouvez, une ou deux poignées de terre de jardin, riche en micro-organismes dont les terreaux du commerce sont rarement pourvus.
Préparer la plante
Après avoir délicatement retiré la plante de son pot d'origine, posez-la sur votre plan de travail et peignez doucement la motte avec un petit râteau à main. Si la plante était trop à l'étroit dans son pot, ses racines se sont entassées le long des parois, formant un amas plus ou moins épais. N'hésitez pas à couper ce chignon afin de favoriser l'émission de nouvelles radicelles. Trempez enfin la motte entière dans un récipient d'eau pendant quelques minutes afin de la réhydrater en profondeur.
La mise en place
Étalez sur le géotextile l'épaisseur de substrat suffisante pour que le haut de la motte arrive à cinq centimètres sous le haut du pot. Remplissez les espaces vides le long des parois, recouvrez le haut de la motte d'à peine un centimètre puis arrosez. Une fois que le substrat s'est bien tassé, rajoutez-en si besoin. Vous ne ferez un apport d'engrais que d'ici une quinzaine de jours.
