J'ai la possibilité de récupérer gratuitement du fumier frais auprès d'un centre équestre voisin. Puis-je l'utiliser directement ?
Récupérer du fumier auprès des éleveurs de chevaux est une pratique courante qui relève de l'échange de bons procédés : le fumier qui s'accumule à l'arrière des écuries peut être retiré gratuitement à condition de venir le chercher soi-même. Une manière simple de disposer de quoi subvenir aux besoins du jardin, quelle que soit sa taille.
Fumier frais, on attend…
Toutefois, généralement, le fumier que l'on vous donne est encore frais. Si vous l'utilisez tel quel, en paillis, les éléments nutritifs qui ne sont pas encore stabilisés vont être lessivés par les premières grosses pluies. Si vous l'incorporez au sol, vous risquez de brûler les racines de surface de vos plantes. Vous pourriez également provoquer une faim d'azote en forçant le sol à digérer ces matières organiques trop fraîches. Ceci entraînera une carence passagère qui affectera la croissance des plantes.
Fumier mûr, on épand…
Le mieux est donc de le laisser mûrir en tas pendant six mois au moins, dans un coin du jardin, pour l'utiliser à la saison suivante. Sans avoir forcément à le toucher (même si deux ou trois brassages accéléreront sa maturation), il finira par se transformer en un substrat homogène directement assimilable par le sol sans risque de brûlure, de lessivage ou de carence. De plus, les éventuels germes pathogènes seront anéantis.
À utiliser comme il se doit
Dès lors qu'on ne distingue plus la paille du crottin et qu'il ressemble à du terreau fin, le fumier est enfin prêt à l'emploi. Épandez-le au pied de vos plantes à raison de vingt-cinq litres par mètre carré, soit une épaisseur de 2,5 cm. Griffez ensuite le sol afin de l'incorporer en surface. Avec un épandage raisonné de printemps et d'automne, vous contribuerez au fil des ans à améliorer la structure et la fertilité de votre terre. Dernière petite chose, vérifiez que vos vaccins contre le tétanos sont à jour.