Il y a vingt ans, M. et Mme G. ont planté un laurier-sauce le long d'une allée de leur jardin. Aujourd'hui, le chétif arbrisseau est devenu un arbuste encombrant. Pour préserver le passage, ils ont rabattu toutes les branches basses jusqu'au tronc. Tout est alors devenu plus simple, et plus beau !
Extension gênante
Quand ils ont planté leur petit laurier-sauce de 120 cm de hauteur, M. et Mme G. n'ont pas réfléchi au fait qu'avec le temps, le gringalet allait devenir un imposant arbuste. Le tronc, qui fait aujourd'hui vingt centimètres de diamètre, projette en tous sens des branches grosses comme des rouleaux à pâtisserie et longues comme des manches à balai. Et pourtant, chaque année, le laurier est contenu en hauteur et en largeur par leur jardinier. En plus de cela, afin de préserver le passage dans l'allée, ils sont obligés de tailler régulièrement les branches basses à la cisaille.
Mauvais choix, mauvaise gestion
Ne revenons pas sur le choix qui a été fait de planter un arbuste si vigoureux aussi près du point de passage le plus fréquenté du jardin. Quoiqu'il soit toujours bon de rappeler qu'on limite judicieusement l'entretien en optant pour des végétaux dont la croissance est adaptée à l'espace qu'on leur assigne. De même, la gestion du problème n'est pas la bonne, car à force de tailler le bout des branches à la cisaille, celles-ci se densifient et s'épaississent en frondaison, ce qui rend, à la longue, les coupes de plus en plus difficiles et fastidieuses.
À dégager !
En rabattant jusqu'au tronc toutes les branches situées à moins de deux mètres de hauteur, le passage est totalement préservé, sans nécessiter d'entretien contraignant, à part celui, léger, d'ébourgeonner les rejets qui repartent du tronc. L'autre avantage de cette technique, c'est qu'elle ouvre des perspectives nouvelles en ouvrant le champ de vision. En éliminant cette masse sombre, le jardin retrouve de la profondeur et semble s'agrandir d'un coup. Enfin, le tronc dégagé donne au laurier un aspect plus majestueux.