Jardin

La culture du melon est avant tout une affaire de taille

Il faut au melon beaucoup de chaleur et de soleil pour arriver à maturité et rendre tout le sucre dont il s'est lentement gorgé. Pour réussir cette culture, il ne faut jamais hésiter à procéder, dans les semaines qui suivent la plantation, à plusieurs tailles sur la plante, de manière à hâter l'apparition des fruits.

Digne représentant de la famille des cucurbitacées, le melon (Cucumis melo) partage avec son cousin le concombre ou sa cousine la pastèque une chair juteuse et rafraîchissante. Mais là où l'un n'est qu'une entrée et l'autre qu'un dessert, le melon, plus polyvalent, peut faire les deux. Et toc ! Il possède en outre un goût prononcé pour la chaleur dont il a besoin pour fructifier correctement. Dans l'idéal, sa récolte doit donc avoir lieu entre juillet et août. Mais selon les régions et les conditions météo, il n'est pas rare que les melons ne soient pas au rendez-vous de l'été. Mieux vaut donc sévir, bien en amont, avec quelques tailles bien senties pour garantir la récolte.

Dans l'attente des fleurs

Le melon est une plante monoïque qui porte sur le même pied des fleurs mâles et des fleurs femelles. C'est le pollen des premières qui vient féconder le pistil des secondes et déclencher la formation des fruits. Enfin disons plutôt que, comme souvent chez les cucurbitacées, la fleur femelle naît au bout de l'embryon d'un fruit minuscule qui, faute de pollinisation, avorte, jaunit et meurt. Or, au rythme où vont naturellement les choses, il faut compter environ un mois après la date du semis pour obtenir les premières fleurs mâles. Puis un mois supplémentaire pour voir apparaître les premières fleurs femelles. Et comme il faut entre un mois et demi et deux mois entre la pollinisation et la récolte d'un melon mûr, il est fréquent que les fruits apparaissent trop tardivement pour bénéficier d'un ensoleillement maximal.

Un petit coup de sécateur

Chez le melon, ce sont les ramifications de troisième ordre qui sont aptes à porter les fleurs, et par conséquent les fruits. Il faut donc que la tige principale se soit divisée trois fois de suite pour commencer à espérer voir poindre les premières fleurs. Or, tous les jardiniers le savent, la taille, si elle est bien faite, déclenche le processus de ramification chez les plantes. En procédant à trois tailles successives durant les quelques semaines qui suivent la plantation, on parvient donc à accélérer artificiellement l'apparition des fruits. On s'assure de la sorte qu'ils seront bien en place durant l'été, parés à se gorger de soleil.

Trois tailles successives

La première taille intervient après que le jeune plant a formé ses quatre premières feuilles. D'un coup de sécateur, on sectionne la tige principale, juste au-dessus de la quatrième feuille. La seconde intervient une à deux semaines plus tard, et revient à effectuer la même opération sur les deux ramifications apparues à la suite de la précédente taille. La troisième a lieu une dizaine de jours plus tard sur les quatre ramifications portées par la plante, toujours au-dessus de la quatrième feuille.

Tout pour le fruit

Après cette taille de formation qui a lieu entre la mi-mai et la fin juin, les fleurs et les fruits apparaissent enfin. On peut poursuivre les opérations de taille afin de favoriser le grossissement des fruits en coupant les tiges à deux feuilles au-dessus de chaque melon ainsi que les ramifications supplémentaires qui pourraient apparaître en amont. On limite ainsi le nombre de fruits par pied, soit un par ramification. Leur gabarit et leur saveur n'en seront que meilleurs.

Une délicate attention

Durant le mûrissement des melons, il faut réduire l'arrosage et le limiter au minimum afin d'augmenter la teneur en sucre et favoriser le goût. Pas toujours simple à organiser !

Benoit Charbonneau
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