Plutôt que d'acheter des feuilles séchées d'orties ou de prêle dans le commerce pour faire ses purins, M. V. utilise tout simplement les plantes qui poussent spontanément dans son jardin. Et ça marche.
M. V. est un utilisateur assidu des extraits végétaux pour prendre soin de son jardin et de ses plantes. Purin d'ortie, décoction de prêle, macération de consoude, il ne rechigne devant aucune petite tambouille pour stimuler, protéger ou fortifier ses plantes d'ornement ou potagères. N'ayant ni l'envie ni le temps de faire pousser toutes ces plantes requises dans son jardin, il avait jusqu'ici l'habitude de les commander sur internet sous forme séchée pour préparer ses potions.
Une idée simple
Il faut rendre à César ce qui appartient à César. C'est en feuilletant le livre de Damien Dekarz, modeste et génial youtubeur jardinier, que l'idée lui est venue d'utiliser les plantes sauvages présentes sur son terrain pour élaborer ses préparations. En effet, les plantes spontanées, dites adventices ou « mauvaises herbes », sont avant tout des plantes bio-indicatrices qui prolifèrent en fonction de la nature des sols. Elles poussent souvent en réaction à des carences ou des blocages, afin de résoudre, à long terme, le problème. Ainsi, sur les sols pauvres en azote poussent spontanément des plants capables de capter le gaz dans l'air puis de le restituer au sol.
Il n'y a qu'à se baisser
De manière plus large, tout végétal renferme en lui une gamme de composants chimiques et de minéraux que la préparation en extrait (purin, décoction, macération, infusion…) va extraire, concentrer et rendre aux plantes lors de la pulvérisation. Désormais, tout est plus simple et gratuit ! À mesure qu'il désherbe, M. V. utilise les végétaux qu'il arrache pour faire ses préparations non plus par espèce unique, mais en cocktails joyeusement aléatoires et disparates. Si les utilisations en prévention et en curation des maladies restent hasardeuses, l'action phytostimulante, fortifiante et nutritionnelle est indiscutable.