Récolter les crosnes
Les tubercules de crosnes se récoltent au gré des besoins de novembre à mars. C'est d'ailleurs mieux ainsi, car une fois déterrés, ils se conservent mal.
Comme ceux du topinambour, les tubercules du crosne (Stachys affinis) peuvent rester en terre jusqu'au début du printemps sans s'abîmer, ce qui évite les inconvénients du stockage qu'ils supportent assez mal. On les déterre donc au jour le jour, en fonction des besoins de la cuisine. Le plus dur étant sans doute de localiser le feuillage désormais fané et en partie décomposé à la base duquel est née la touffe et où se concentrent les tubercules. D'autant que l'épandage d'un épais paillage permanent destiné à protéger le sol des intempéries ne facilite pas la tâche. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter, en cours de saison, à marquer les emplacements avec des petits piquets repères tant que les plantes sont visibles.
Déterrez
Enfoncez en biais une fourche bêche à une vingtaine de centimètres de la souche afin de ne pas risquer de blesser les tubercules. Soulevez doucement la terre en ramenant le manche vers le sol.
Récoltez
Avec les mains, fouillez la terre et récupérez les tubercules. Au besoin, redonnez un ou deux autres coups de fourche pour bien fouiller la zone sur une vingtaine de centimètres de profondeur. Attention, les bulbes, blancs et renflés, sont assez petits.
Paillez
Afin de pouvoir récolter les crosnes tout au long de l'hiver, y compris lorsque le sol est gelé et trop dur pour être travaillé, étalez sur la parcelle un épais paillis de feuilles mortes ou de paille qui empêchera la terre de durcir en agissant comme une couche isolante.
Rebelote !
Attention ! Le moindre morceau de tubercule laissé dans le sol se transformera au printemps suivant en nouveau pied. C'est pourquoi on considère souvent, mais à tort, le crosne comme un légume perpétuel.
« Celui qui sème ne récolte pas toujours ; mais la graine tombée en terre n'est jamais perdue : qu'elle nourrisse l'homme ou l'oiseau, qu'importe ! » Maxime Du Camp
ou
« Qui sème dru, récolte menu, qui sème menu récolte dru. » Proverbe français
Auprès de mon arbre, je vivais heureux
Il est temps de se mettre au vers !
À l'ère du robot, c'en est fini des corvées de tonte !
