En fin d'hiver, si vous n'avez pas taillé votre mûrier-ronce durant l'automne, il est possible que des sarments touchant le sol se soient marcottés naturellement. C'est l'occasion de récupérer un nouveau plant.
Comme sa très proche cousine la ronce sauvage, et comme de nombreuses autres plantes buissonnantes, le mûrier-ronce (Rubus fruticosus) a la faculté de se propager par marcottage. Il s'agit d'une stratégie naturelle d'expansion très efficace qui consiste à émettre des racines au bout des sarments qui, à force de s'être développés et d'avoir ployé sous leur propre poids, ont fini par toucher le sol. C'est en quelque sorte une bouture naturelle qui permet de donner naissance à un clone de la plante mère. Si le jardinier peut lui-même créer des marcottes artificielles, il est important pour lui d'empêcher le développement des marcottes naturelles afin de ne pas se laisser envahir. D'autant qu'il s'agit là d'une occasion simple et facile de récupérer une bouture « prête à l'emploi » que la nature lui fournit gracieusement.
Séparez

Assurez-vous de l'enracinement de la marcotte en tirant dessus. Si vous sentez une résistance, c'est que le marcottage a pris. Coupez le sarment en amont de la marcotte, en laissant environ 20 cm de tige afin de faciliter la manipulation.
Déterrez

Arrosez généreusement autour de la marcotte afin que la terre colle aux racines lors du prélèvement. Ainsi, elles souffriront moins de la transplantation. Avec une pelle, dégagez-la ensuite du sol en emportant la motte.
Replantez

Dans un mélange drainant de terreau (50 %), de terre de jardin (25 %) et de sable (25 %), placez votre marcotte en pot, en le plaçant à l'ombre et à l'abri du gel durant environ un mois.
Raccourcissez

Coupez la tige mère au ras de la souche, car les bourgeons existants sont de toute façon tournés dans le mauvais sens (vers le bas). Arrosez-la régulièrement et replantez-la définitivement vers la mi-avril.
« Le propre jour des rameaux, sème oignons et poireaux ».