Licence phare des années 2010, brillant par son humour déjanté, son univers décalé et son action effrénée, Borderlands a perdu de sa splendeur à partir du troisième opus. Le quatrième épisode se présente aujourd'hui avec l'ambition de secouer les fondations du looter-shooter, un genre que la saga elle-même a largement contribué à populariser. Pour cette nouvelle entrée, Gearbox Software délaisse Pandore au profit de Kairos, une planète inédite à l'esthétique soignée, où le style « comics réaliste » sublime chaque environnement. Pourtant, derrière cette façade séduisante, l'expérience s'essouffle rapidement sous le poids d'une structure ouverte trop classique, héritée de mondes ouverts datés, et d'une répétitivité écrasante. Les affrontements gagnent en dynamisme grâce à l'introduction du grappin et de la capacité de planer, mais le bestiaire limité et l'intelligence artificielle peu inspirée ternissent la fraîcheur des combats. Côté narration, le scénario peine à captiver, dilué dans une progression linéaire et desservi par un antagoniste principal loin des grandes figures cultes de la saga. Riot a perdu la petite étincelle qui faisait croire à son génie.
Borderlands 4, PC, PS5, Xbox Series, 70 €