Santé

5 idées reçues sur le cancer du poumon

Si les médias nous abreuvent d'informations au sujet du cancer du poumon, que sait-on véritablement sur cette maladie ? Il est temps de faire la lumière sur les idées reçues et de démêler le vrai du faux.

Bien que les campagnes se multiplient contre le cancer du poumon, de nombreux préjugés persistent. Mal connue du grand public, cette pathologie se hisse pourtant au 3e rang des cancers en termes de fréquence (10 % de l'ensemble des nouveaux cas de cancer) selon l'Institut national du cancer (INCa). Il est donc essentiel d'être bien informé. On fait le point.

Le cancer du poumon ne concerne que les fumeurs.

Faux. Le tabac est le premier facteur de risque du cancer du poumon. Néanmoins, si 8 cancers du poumon sur 10 sont imputables au tabac, il existe d'autres causes environnementales ou professionnelles pouvant entrer en ligne de compte. On pense notamment à l'amiante, aux gaz d'échappement, au radon (un gaz issu du sol) ou encore à l'inhalation de la fumée de cannabis.
Enfin, 15 à 20 % des patients n'ont pas de facteurs de risque particuliers qui pourraient expliquer leur cancer, comme l'explique le collectif Ensemble nous poumons.

Il existe deux sortes de cancers du poumon.

Vrai. Le cancer du poumon se développe à partir de cellules qui se forment et grossissent au sein des bronches. Bien que nous ayons pour habitude de nommer cette pathologie « cancer du poumon », on distingue en réalité deux types de cancers différents en fonction de l'origine des cellules des bronches.
Le premier est le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Il représente plus de 80 % des cancers du poumon, tandis que le second, le cancer bronchique à petites cellules (CPC), est principalement lié au tabagisme et correspond à 15 % des cancers du poumon, selon l'Institut Curie.

Cette maladie concerne très peu de femmes.

Faux. Si les hommes sont les plus touchés (le cancer du poumon est la 2e cause de décès chez ces messieurs, avec 33 438 nouveaux cas en 2023, un nombre élevé qui tend malgré tout à se stabiliser), les femmes ne sont pas en reste. La Ligue contre le cancer a en effet recensé 19 339 nouveaux cas féminins en 2023. Cette pathologie du poumon est le 3e cancer le plus fréquent et le 2e plus meurtrier chez les femmes. De plus, il gagne du terrain et connaît une forte progression chez ces dames : +4,3 % par an entre 2010 et 2023.

Les symptômes sont variés.

Vrai. Vous avez tendance à penser qu'un cancer du poumon se manifeste par une douleur à la poitrine ? Pas forcément. Le patient peut avoir une toux de bronchite chronique mais aussi des expectorations, il peut également se sentir essoufflé, avoir une infection pulmonaire, du mal à respirer ou encore des douleurs au niveau du thorax ou des épaules. Toutes ces manifestations, qui peuvent également n'avoir aucun lien avec un cancer du poumon, rendent souvent difficiles le diagnostic de la maladie. Un problème majeur contre lequel luttent les associations à grand renfort de campagnes de prévention.
En effet, plus le cancer est détecté à un stade précoce, plus le patient augmente ses chances de guérison. Lorsque la maladie est prise à temps, plus de 50 % des malades sont encore en vie 5 ans après le diagnostic, contrairement à ceux qui sont diagnostiqués à des stades avancés, qui sont 3 % à 23 % à être toujours vivants 5 ans plus tard, insiste le collectif Ensemble nous poumons. En cas de doute, il est donc préférable d'aller rapidement chez votre médecin pour vous faire dépister.

La chimiothérapie est le seul traitement proposé.

Faux. Pour tenter de soigner et guérir le cancer du poumon, les malades suivent souvent une chimiothérapie mais peuvent aussi bénéficier de radiothérapie ou de traitements dits médicamenteux. Les médecins ciblent les traitements en fonction du stade et de l'avancée de la pathologie. Si, par exemple, des métastases sont présentes dans l'organisme du patient, il est possible d'associer plusieurs de ces procédés.

Julie Pitaud
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