Des ultrasons pour traiter la dépression - Minizap Grenoble
Santé

Des ultrasons pour traiter la dépression

Près d'1 personne sur 5 a souffert ou souffrira d'une dépression au cours de sa vie, comme le rapporte l'Inserm. Or, malgré les progrès dans les traitements médicamenteux de ce trouble, environ 1/3 des patients ne répondent pas suffisamment aux antidépresseurs, dont le délai d'action s'étale par ailleurs sur plusieurs semaines. Qualifiées de « résistantes », ces dépressions pourraient trouver une piste de guérison auprès des ultrasons, comme le montre une étude publiée dans le journal Brain Stimulation en avril dernier, associant des chercheurs du GHU Paris, de l'Inserm, du CNRS, de l'université Paris Cité et l'ESPCI Paris-PSL.

Une approche non invasive

Parmi les stratégies de traitement figure ainsi la stimulation des régions cérébrales profondes impliquées dans la dépression, telle que la région cingulaire subcalleuse. Mais il s'agissait jusqu'ici d'une procédure lourde, nécessitant l'implantation d'électrodes intracérébrales et engendrant un risque neurochirurgical important. Après plus de 25 années de recherches, les scientifiques sont parvenus à développer une alternative non invasive, reposant sur l'utilisation de lentilles acoustiques créées sur mesure pour concentrer les ultrasons avec une précision inédite.
Une avancée majeure, car comme l'a précisé l'Inserm en mai dernier, « l'irrégularité de l'épaisseur du crâne, déviant les ultrasons et limitant la capacité à les concentrer précisément sur la zone à cibler, a empêché le développement de cette technologie durant plusieurs décennies ». L'essai clinique, consistant en 5 jours consécutifs de courtes sessions d'ultrasons chez des patients souffrant de dépression sévère et résistante, a montré des résultats encourageants. Les cinq personnes traitées n'ont rapporté ni gêne ni douleur durant les séances, tandis que les scores de sévérité de dépression ont diminué en moyenne de plus de 60 % au 5e jour du protocole. Si cette piste est prometteuse, elle devra cependant être complétée par des études sur des cohortes plus importantes de patients afin de caractériser son efficacité, son innocuité, ainsi que la persistance des effets dans le temps.

Charlotte Arnaud
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© iStock / City Presse
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