Hypersomnie, le sommeil à rallonge - Minizap Grenoble
Santé

Hypersomnie, le sommeil à rallonge

Si l'on entend souvent parler de narcolepsie, l'hypersomnie idiopathique est bien plus méconnue du grand public. Pourtant, ce trouble du sommeil, qui nous fait tomber plus que de raison dans les bras de Morphée, peut être très handicapant au quotidien.

Malgré un endormissement tôt, vous ne vous sentez absolument pas reposé au réveil et avez énormément de mal à émerger. Pire encore, il vous est difficile, voire impossible, de rester réveillé toute la journée ou presque, et la fatigue ne vous quitte jamais, même après une ou plusieurs siestes. Et si vous souffriez d'hypersomnie idiopathique ? On vous dit tout sur cette maladie à dormir debout.

Quand la nuit ne porte pas conseil

Affectant le cycle du sommeil, l'hypersomnie idiopathique est une pathologie assez rare qui se caractérise par une somnolence excessive diurne. Les individus souffrant de cette maladie chronique dorment également plus longtemps la nuit que la moyenne (plus de 9 heures d'affilée), rencontrent de vraies difficultés à se réveiller, à rester alerte, et ressentent une incontrôlable envie de dormir en journée. Si ces symptômes peuvent faire penser à de la narcolepsie, les phases d'endormissement sont plus longues lorsqu'on souffre d'hypersomnie. Cette hypovigilance permanente toucherait plutôt les femmes, les adolescents, les jeunes adultes ainsi que les personnes âgées mais, pour l'heure, la pathologie est sous-diagnostiquée. En effet, si les conséquences de ce trouble sont handicapantes au quotidien (problèmes de concentration, manque de productivité, risque d'accident sur la voie publique ou au volant, altération de la vie professionnelle et sociale), les causes, elles, restent encore très floues. Il se pourrait que l'hypersomnie idiopathique soit liée à un déséquilibre du microbiote intestinal, à la prise de certains médicaments tels que des antidépresseurs, des hypnotiques ou des sédatifs, à des maladies neurologiques ou infectieuses, à une hypothyroïdie, à l'apnée du sommeil... difficile pour le moment d'en savoir plus sur cette maladie. L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) pointe cependant du doigt le facteur héréditaire en précisant que :« L'existence de 15 % de cas familiaux suggère une prédisposition familiale. »

Examens et diagnostic

Si vous pensez être atteint d'hypersomnie, pas de panique ! Tournez-vous vers un spécialiste qui pourra, dans un premier temps, vous faire remplir un ou plusieurs questionnaires ou vous demander de tenir un agenda du sommeil (noter vos heures de coucher, de lever, le nombre de siestes et votre degré d'inertie). À la suite de ce bilan, le médecin vous prescrira un panel d'examens, dont la polysomnographie nocturne (un examen médical enregistrant les variations de sommeil) à réaliser chez vous (en ambulatoire) ou dans un centre de référence et de compétences. Un test itératif de latence d'endormissement (TILE), mesurant la tendance d'une personne à s'endormir en journée, ainsi qu'un test de maintien d'éveil (TME) vous seront peut-être également proposés.

La question du traitement

Pour soigner un patient dont le bilan confirme une hypersomnie, là encore, les traitements sont en cours de développement. Pour le moment, certains professionnels de santé proposent aux hypersomniaques d'avoir recours aux médicaments prescrits en cas de narcolepsie. Parmi les solutions non médicamenteuses, adopter une bonne hygiène de vie (éviter l'alcool et les produits excitants comme le café par exemple) permettrait à certains de limiter les symptômes de l'hypersomnie.

Julie Pitaud
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