Conséquence d'une mauvaise circulation de la lymphe, le lymphœdème est une maladie qui touche 200 000 personnes en France, dont une large majorité de femmes. Peu connue et souffrant de nombreuses idées reçues, cette pathologie peut néanmoins être prise en charge à travers plusieurs solutions thérapeutiques.
Une résultante de traitements anti-cancéreux ou de chirurgie
Notre corps est composé de nombreux liquides, dont l'eau et le sang qui sont les plus importants. Mais la lymphe aussi intervient dans la bonne régulation de notre organisme. Circulant dans les vaisseaux lymphatiques, ce liquide légèrement jaunâtre est filtré par les ganglions lymphatiques et activé par les mouvements de l'ensemble des muscles du corps. Il contient des globules blancs, et notamment des lymphocytes, essentiels pour les défenses immunitaires, et participe à l'élimination des déchets cellulaires.
Mais dans certains cas, un dysfonctionnement du système lymphatique peut engendrer une accumulation de la lymphe et donc une augmentation du volume d'un membre (en général un bras ou une jambe). Souvent impressionnant, le lymphœdème est généralement la conséquence d'une chirurgie, d'un traumatisme, de traitements anticancéreux ou d'une infection parasitaire. Dans de rares cas, il est congénital et survient souvent après la puberté.
À l'heure actuelle, il n'existe pas de traitement curatif des lymphœdèmes. La prise en charge thérapeutique passe ainsi par une série de mesures visant à soulager les symptômes : compression du membre avec des textiles ou des bandages, port de contentions élastiques, exercices physiques avec un kinésithérapeute ou encore drainage lymphatique sont les principales techniques utilisées.