Si les idées reçues sur les femmes sont souvent sexistes, l'une d'entre elles est pourtant une réalité biologique : la gent féminine est généralement plus frileuse que ces messieurs ! Cette différence de perception de la température s'explique par divers facteurs.
Un métabolisme différent
La température de notre corps – qui se situe autour des 37 °C – est régulée par l'hypothalamus, une région du cerveau qui reçoit des informations via les thermorécepteurs situés dans la peau, au niveau des viscères et de la moelle épinière. Lorsqu'il y a des écarts de température, il envoie des signaux pour activer différents mécanismes de régulation thermique, tels que les poils qui se hérissent ou la contraction des muscles pour produire plus de chaleur. Malgré ce mécanisme bien rodé, il arrive régulièrement que les femmes aient l'impression d'une température plus fraîche que les hommes alors qu'ils se trouvent dans la même pièce.
Cela s'explique d'abord parce que celles-ci ont généralement moins de masse musculaire que leurs homologues masculins et plus de masse grasse, alors que c'est la première qui produit de la chaleur. Dans un article du Monde, datant de novembre 2024, Dimitra Gkika, maîtresse de conférences en physiologie à l'université de Lille, souligne également que les hormones ont leur rôle à jouer : « Nous avons fait l'expérience sur des souris et des rats. Quand on leur enlevait la testostérone, par castration, les mâles devenaient plus frileux. Et lorsqu'on leur redonnait la testostérone, ils récupéraient la thermosensation initiale : ils étaient moins sensibles au froid. » Ainsi, plus on a de testostérone, moins on a froid. Mesdames, il ne reste plus qu'à vous équiper d'une bonne bouillotte !




