Dark was the night

À Cap Canaveral, une sonde, nommée « Voyager » décolle pour l’espace. Elle emporte avec elle un disque d’or qui comprend 118 photographies prises sur la terre, des salutations en 55 langues et 27 musiques. Le meilleur pour témoigner de notre espèce.
Parmi ces musiques figure la chanson « Dark was the night, cold was the ground ». Son auteur, Blind Willie Johnson, est mort en 1949 dans la misère absolue, refusé à l’hôpital parce qu’il était noir, pauvre et aveugle.
Quand notre monde aura disparu et que même notre soleil sera mort, il restera encore cette trace de nous avec la voix et la musique de Blind Willie Johnson, filant à 16 km/seconde, dans un vaisseau spatial, parmi les galaxies.
Dans Dark was the night, Emmanuel Meirieu, artiste associé à la MC2, nous emmène au Texas des années 20, jusqu’au lancement de Voyager. L’occasion de faire entendre la voix de Willie, et comme il fait dans chacune de ses pièces, celle de tous ceux que la grande Histoire ne raconte jamais. Une pièce créée à la MC2 Grenoble début octobre.