FRONTIÈRES - Exposition d'œuvres d'Yves Olry

Les œuvres du plasticien Yves Olry, qui composent cette exposition consacrée aux Frontières, sont le fruit d'un dialogue entre poésie et art plastique : elles accompagnent les poèmes de l'anthologie FRONTIÈRES, abattre les murs taboo portant, qui est le n°62 de la revue de création poétique Bacchanales (éd. Maison de la poésie Rhône-Alpes).


Biographie d'Yves Olry :

Plasticien, typographe et directeur éditorial de la maison Color Gang, Yves Olry multiplie les pratiques artistique : peinture, gravure, sculpture, scénographie de spectacles de théâtre, d’opéra, d’expositions, etc. Il imagine aussi la typographie pour la réalisation de livres d’artistes en collaboration avec des graveurs ou des plasticiens. Dans la préface de FRONTIÈRES, Jean-Yves Picq parle d'Yves Olry en ces termes :
« C’est la vérité vraie, sortie toute nue de la chevelure électrique d’Yves Olry, dit YO, qui est coulée dans le bronze par ses soins, une réalité en miroir, en apesanteur, en effervescences, en empilements, en cartographies anarchistes diablement précises, en éruptions de volcans naïfs au-dessus d’immeubles enterrés, en vol arrêté d’oiseaux-concordes menaçants (en route peut-être, par déception, pour leur pays d’origine) ; une réalité qu’il n’hésite pas non plus à concasser pour la mettre aussitôt en boîtes, en « conserves », en planches entomologiques afin d’étudier scrupuleusement les strates fossilisées de nos civilisations inciviques, et établir ainsi une sorte d’archéologie du futur. Autant d’oxymores du réel certifiés sur bronze, plomb, bois, papier, toile, photos, tableaux, litho, os de seiche, ou autres débris. Car, en plus, aucun support ne résiste à ce martien saturnien, alsacien de surcroît, (Yo veut dire oui en alsacien, et dans son cas c’est un grand oui à l’art), au talent désintéressé, à la dextérité de gaucher du cœur, à la curiosité de nerveux atypique, à la rêverie technique, à la révolte enjouée de pompier pyromane. […] Il y a, en lui, le cri muet de la rage originelle en même temps que le rire perlé d’un routier roublard à qui on ne la fait pas. »