Huit heures ne font pas un jour

À travers le quotidien d’une famille d’ouvriers allemande, Julie Deliquet livre une fresque prolétaire exempte de tout misérabilisme. Très personnelle et affichant une tonalité étonnante pour le génie moderne et sulfureux du cinéma allemand, cette courte série surprend par le parfum d’optimisme qu’elle dégage. C’est le choc du réel et de l’espoir. Au début des années 70, le réalisateur Fassbinder y décrit avec empathie et humour le quotidien d’une famille de la classe ouvrière allemande. La metteuse en scène, directrice du Théâtre Gérard Philipe, est convaincue que par les nombreux thèmes qu’elle soulève – défense ouvrière, émancipation féminine, dignité du troisième âge, droit des enfants – l’œuvre demeure d’une actualité politique féconde. Et offre une fenêtre ouverte sur notre Europe contemporaine.

Texte : Rainer Werner Fassbinder (épisodes 1 à 5)
Mise en scène : Julie Deliquet