Le nouveau monde

C’est un spectacle d’enfant qui ne comprend pas le monde et joue à la poupée pour essayer de se dépatouiller de ce qui lui tombe dessus. Il fabrique des avions en papier, cloue des planches, joue avec ses couteaux. Il y a du plastique, de la ferraille, du bois, du verre. Il y a l’odeur du brûlé, il y a un sol comme une aire d’autoroute, il y a des marionnettes. Mais le secret de ce spectacle, c’est qu’il commence en solo et se finit à tous. Gilles Cailleau interroge le monde qui vient. Quand le XXIe siècle a-t-il vraiment commencé ? Il répond en musique, en poèmes, en se mettant en (dés)équilibre. Pour envisager l’inconnu, il n’y a ni l’histoire, ni la philosophie, ni la science, il n’y a que la poésie d’un spectacle et la naïveté du cirque. Gilles Cailleau dessine ainsi une fresque clownesque, généreuse et bouleversante, faite d’images toutes simples, presque naïves, brillantes d’intelligence. Il crée avec son public une communauté éphémère et tisse une étonnante odyssée où on se laisse aller à rêver d’un continent qui ne serait pas encore découvert, un nouveau monde !

Dans le cadre du Festival des Arts du Récit