Terairofeu par La Belle Meunière

Deux jeunes, fille et garçon, vivent dans une sorte de décharge, au milieu de matériaux usés les plus divers : bouts de plastique, ferraille, cartons, moteurs électriques... Les couleurs sont vives, les formes qui les entourent sont surprenantes. On les devine livrés à eux-mêmes, loin du monde policé. Loin aussi de l’eau, de l’air, de la terre et du feu, d’éléments inspirants et hospitaliers. S’aidant à la fois d’une mémoire ancienne qui leur revient et de leur inventivité joueuse, ils vont chercher à retrouver les sensations procurées par ces divers éléments. Ils fabriquent toutes sortes de dispositifs qu’ils manipulent avec l’envie de constamment s’étonner l’un l’autre. Comme ils n’ont pas d’eau, ils vont, par exemple, créer l’illusion de la mer en tempête avec une fine bâche plastique, ériger un moulin à vent avec des débris de plastique... Sur lequel ils demanderont aux enfants de tous souffler en même temps. Un spectacle joyeux, sans parole, autour des éléments et de la pensée de Gaston Bachelard où la vie vient se nicher dans un décor de fin du monde.