Un Regard sur la ville endormie

17 mars 2020, le premier confinement dû au coronavirus fige la France.
Invités à réduire nos déplacements sur un rayon d’un kilomètre autour de notre domicile, notre environnement s’offre alors différemment à nous.
La photographe Solange Tabary décide de témoigner de cet événement sans
précédent en prenant des clichés des rues de Grenoble qu‘elle a le droit d’arpenter : un kilomètre autour de la place Victor Hugo.
Grenoble, à travers ce regard, se présente alors d’une toute autre manière :
vidée, fantomatique, endormie des bruits des hommes, résonnant des
chants des oiseaux et du bruissement des feuilles dans les arbres. L’espace
public déserté de ses habitants mais empli de nature, entouré d’un écrin
de montagnes majestueuses, bien loin de sa frénésie habituelle, nous
dévoile le visage d’une vallée apaisée, d’une ville à redécouvrir.

La photographe : Solange Tabary

Après une enfance partagée entre les Cévennes et la Lozère, Solange Tabary entreprend des études d’Arts et Industries Graphiques à Grenoble, à l’Ecole Estienne à Paris et dans le secteur de l’Information à Bordeaux.

C’est vers cette période que la photographie prend une place croissante dans la vie de l’artiste. Lors de ses nombreux voyages en Asie et en Afrique noire elle prend plaisir à capturer le monde qui l’entoure. Une passion est née.

Expatriée en Chine dans les années 90 elle parcourt l’immense pays, très souvent seule. En 1999 elle expose pour la première fois les clichés pris lors de ses différents périples au Musée d’Art Contemporain He Yang et Wu Xi de Pékin. Un livre catalogue est édité pour accompagner l’événement, préfacé par l’ambassadeur de France en Chine de l’époque, M. Pierre Morel, ainsi que par le Président de l’Association des Photographes de Chine, M. Gao Fan.

De nombreuses présentations de l’exposition animées par la photographe sont également organisées à l’école française de Pékin ainsi que dans d’autres établissements scolaires de la ville.

Ses clichés de Chine ont fait l’objet de plusieurs présentations lors de festivals tels que Phot’Aubrac, ou chez des photographes professionnels tels que l’Atelier Photo 38 à Grenoble. Ses prises de vue de la région Rhône-Alpes ont également fait l’objet d’expositions dans des entreprises locales.

La période du confinement fut l’occasion de partir vers un nouveau thème : la ville et son silence provisoire.