Jardin

Pourquoi les orchidées sont-elles cultivées dans des pots transparents ?

On m'a offert une orchidée Dendrobium phalaenopsis qui est présentée dans un pot transparent. Est-ce important pour la plante et dois-je le conserver à tout prix ?

L'orchidée Dendrobium phalaenopsis, véritable best-seller de jardinerie, est une espèce dite épiphyte, c'est-à-dire qui ne pousse pas dans le sol. Comme d'autres orchidées (Miltonias, Tillandsias, Vandas…) elle s'enracine sur les troncs d'arbres, se nourrissant frugalement des nutriments que les gouttes de pluie arrachent à l'écorce en s'écoulant. Dans le commerce, les phalaenopsis sont présentées dans des pots transparents contenant un substrat sans terreau, léger, aéré, drainant mais capable de retenir l'humidité, composé, entre autres, d'écorce de pin, de sphaigne ou de billes d'argiles.

De la lumière pour les racines ?

Dans son milieu naturel, l'orchidée phalaenopsis est donc une liane dont les racines se développent à même le tronc, s'arrimant à leur support en serpentant dans les anfractuosités de l'écorce. Elles sont donc exposées à l'air libre et à la lumière. Prenant la forme de rhizomes charnus, elles ont la capacité de capter la lumière et de participer, comme les feuilles, au processus de photosynthèse. On pourrait ainsi penser que les pots transparents permettent aux racines situées à l'intérieur du pot de profiter de la luminosité. En fait, la plante n'en a pas besoin, la plupart des racines s'extirpant d'elles-mêmes vers l'extérieur du pot.

Une transparence bien pratique

En réalité, si les pots sont transparents, c'est pour que le jardinier puisse garder un œil vigilant sur l'état d'humidification du pot. En effet, l'eau stagnante provoque le pourrissement de la plante et les arrosages trop généreux sont la cause principale de la mort des phalaenopsis. Rien ne vous empêche donc d'insérer le bac en plastique dans un cache-pot plus esthétique. Il vous suffira, à chaque arrosage, d'en sortir le pot, afin de vérifier par transparence l'état d'écoulement de l'eau d'arrosage.

Benoit Charbonneau