Jardin

Une pompe à eau à force hydraulique

Pour amener un peu d'eau de ruisseau jusqu'à sa mare naturelle, M. J. a conçu une pompe à spirales. Un peu de bricolage, de la récup', beaucoup d'errements et au final, un débit jusqu'à vingt litres d'eau par heure !

De l'eau sans énergie

Alimenter une petite mare artificielle en puisant dans l'eau du ruisseau qui serpente en limite de son jardin, sans électricité ou autre énergie fossile, tel est le défi que s'est lancé M. J. C'est vers la pompe à spirales, un engin inspiré de la vis d'Archimède, qui permet de mettre en pression un circuit d'eau en utilisant la force du courant, qu'il s'est tourné.

Ça bricole !

Le principe de la pompe à spirales est d'enrouler un tuyau autour d'une petite roue à aubes, qui, en tournant avec elle de concert, est tour à tour plongé dans l'eau, puis mis à l'air. L'air aspiré, agissant comme un piston, pousse l'eau à l'intérieur du tuyau, et met celle-ci en pression. Une pression ridiculement basse, mais une pression quand même ! De la théorie à la réalité, on passera sur les multiples tâtonnements qui ont été nécessaires pour obtenir enfin un prototype satisfaisant. Deux roues de vélo, trente mètres de tuyau de jardin lovés en dix spires autour de la roue, une trémie, un avaloir, des pales et aubes en matériel de récup', un peu de dextérité et beaucoup de persévérance, voilà la recette du succès. Quelques vidéos sur internet lui ont été d'un précieux secours dans les moments d'errements.

De l'eau sans énergie

Au final, après de nombreuses modifications, la pompe de M. J. est en place. Le plus dur ayant été la conception du système de redirection de l'eau vers la mare, puisqu'il doit nécessairement être relié à un tuyau tournant sur un axe libre. Cette pompe lui permet d'alimenter sa petite mare à canards située à dix mètres de distance du ruisseau. Le débit est, selon l'intensité du courant, d'environ vingt litres par heure. C'est peu, mais ça lui suffit largement. L'excès d'eau se déverse dans un trop-plein qui retourne naturellement au ruisseau par gravitation.

Benoit Charbonneau