Multimédia

Marshall met les watts

Depuis les années 60 et la grande époque du rock, Marshall soigne nos oreilles mélomanes. Le spécialiste américain de l'ampli a désormais embrassé l'ère numérique et propose une gamme complète d'enceintes connectées, que l'Acton III vient compléter.

Après s'être longtemps reposé sur ses lauriers, acquis dans les années 60 et 70, Marshall, la marque culte des amateurs de rock, a enfin décidé de prendre le virage du numérique et multiplie les sorties. C'est au tour de la troisième génération de l'Acton de prendre le chemin des étals. Comme toujours avec les produits de l'illustre fabricant américain, les premiers coups d'œil donnent le ton : l'idole de tous les guitaristes du monde ne change pas une formule esthétique qui a bâti sa légende. L'incontournable revêtement en vinyle noir rehaussé par le sigle manuscrit Marshall est bien de la partie. L'ensemble dégage toujours autant de charisme et cette aura naturelle suffit à lui conférer une élégance supérieure au commun des modèles. Le gabarit est ici contenu mais ne passe pas inaperçu. On n'est pas dans l'ultraportable, comme avec la Willen. La belle mesure 26 cm de long, 17 cm de hauteur et 15 cm de profondeur. Le poids de 2,85 kg la réserve à un usage davantage sédentaire que nomade. La qualité de fabrication impressionne toujours.

Quand la musique est bonne

L'Acton III laisse toutefois plus dubitatif lorsqu'on s'attarde sur sa connectivité. Certes le Bluetooth 5.2 avec fonctionnalité multipoint est au programme, permettant de connecter jusqu'à deux sources simultanément, mais la seule entrée filaire mini-jack déçoit. Sans compter qu'aucune fonctionnalité connectée n'est prévue : pas de Wifi, pas de multiroom ni d'AirPlay2, pas de Google Cast ou de Spotify Connect… À 269 € l'enceinte, alors que ses concurrents, sur le même segment de prix, sont bardés de ce genre de services, le tableau fait grise mine. L'Acton III se rattrape grâce à ses deux atouts majeurs. Le premier est son extrême facilité d'utilisation. Toutes les commandes sont accessibles sur l'enceinte elle-même et il n'est pas besoin de se perdre dans les méandres d'une application mobile pour personnaliser son expérience sonore. Le second est la grande qualité du son. Marshall démontre une nouvelle fois ici toute sa maîtrise. Même quand l'Acton est poussée dans ses retranchements, et il faut déjà y aller, la qualité du rendu demeure exceptionnelle. Ces deux atouts satisferont les puristes. Les technophiles nostalgiques repasseront.