Jardiniers pros ou amateurs doivent absolument se protéger lorsqu'ils utilisent une tronçonneuse afin d'éviter les accidents, souvent causés par l'inexpérience des uns ou l'excès de confiance des autres.
Des chiffres qui font mal
Chaque année en France, les tronçonneuses causent plus de 300 accidents graves, aux conséquences lourdes, touchant principalement les jambes (~ 25 %), les mains (~ 20 %), le tronc (~ 15 %) ou les pieds (~ 10 %). Heureusement, il existe des équipements de protection individuelle (EPI) : pantalons protégeant le bassin et les jambes, vestes et brassières pour le haut du corps ou les bras et les indispensables gants anti-coupure. Enfin, les chaussures de sécurité à embout renforcé et pour certaines, avec une protection supplémentaire au niveau du cou-de-pied, complètent cette panoplie.
Une question d'usage
Les équipements prioritaires dépendent de l'usage et de la machine : une tronçonneuse élagueuse, qui se manipule facilement avec une seule main et autorise des gestes amples, implique une protection complète (gants, veste, casque à visière), surtout si les travaux s'effectuent en hauteur. Une tronçonneuse de bûcheronnage, manipulée à deux mains et au sol, concentre les risques sur le bas du corps : pantalon et chaussures de sécurité sont indispensables.
À vous la première classe !
La protection repose sur les normes européennes EN ISO 11 393, qui définissent des classes de protection selon la vitesse de rotation de la chaîne. Le principe est remarquablement efficace : des fibres synthétiques haute résistance, tissées en plusieurs couches, s'enroulent autour du pignon d'entraînement en cas de contact, bloquant la chaîne en une fraction de seconde. Pour les jardiniers amateurs, la classe 1 (vitesse de chaîne jusqu'à 20 m/s) offre une protection largement suffisante. Les classes supérieures 2 et 3, plus lourdes, encombrantes et onéreuses, sont réservées aux travaux forestiers intensifs et aux situations extrêmes nécessitant des tronçonneuses très puissantes. Vous n'en êtes pas encore là !


