Le color capping, la tendance peinture qui agrandit l'espace

Après la mode du « color drenching », un anglicisme désignant le fait d'envelopper toute une pièce d'une couleur dominante, voilà que les décorateurs s'éprennent d'une variation subtile… Place à la profondeur avec le « color capping » !

Ce n'est pas vraiment un dégradé, ni une application monochrome. Le « color capping », terme récemment popularisé par les décorateurs d'intérieur britanniques, consiste à appliquer différentes nuances d'une même couleur sur les murs et le plafond d'une pièce. En français, nous aurions donc pu parler de camaïeu ou de ton sur ton, mais cela manque peut-être d'attrait marketing… Comment fonctionne cette technique et à quels types d'agencements et d'effets se prête-t-elle ? On fait le point.

Une mise en perspective

Là où le « color drenching » estompait les limites, le « color capping » vient au contraire apporter du relief. On établit le point focal sur le plafond en y appliquant une teinte plus vibrante ou plus saturée qui, visuellement, agrandit l'espace. Ce trompe-l'œil ajoute en outre du caractère à la pièce. Il permet aussi d'établir une certaine cohésion entre plafond, murs, moulures, plinthes et boiseries, qui peuvent pour leur part être peintes dans un ton intermédiaire pour un fondu des plus sophistiqués.
La méthode fonctionne à merveille dans les demeures anciennes à l'architecture ornementale, mais également dans un logement récent, où elle donne un certain cachet et permet de délimiter des espaces. Pour gagner encore en profondeur, il est d'ailleurs permis de tricher, en faisant déborder la délimitation du plafond légèrement plus bas, sur les cloisons. Et pour prolonger le raffinement, on peut accorder à la famille de nuances choisie le mobilier, les textiles et la décoration.

De toutes les couleurs

Le maître mot du « color capping » est l'harmonie. On ne vise pas le choc des couleurs, mais plutôt une variation subtile, déclinée en trois tons au moins, pour mieux marquer l'effet. Quant à leur concordance, les nuanciers sont vos meilleurs amis ! Et pour plus de discrétion, sachez que cette méthode fonctionne tout autant avec les coloris plus neutres (camaïeux beiges, roses poudrés, etc.), et même avec le blanc, malgré sa réputation de non-couleur. On peut par exemple imaginer des murs immaculés et un plafond légèrement plus saturé, ou encore un blanc chaud sur les parois et quelques éclats plus vifs sur les encadrements (portes, arches, fenêtres). Les combinaisons sont en vérité presque infinies, l'œil humain étant en moyenne capable de distinguer environ 2 millions de nuances…