L'e-sport s'offre ses Jeux olympiques sous le soleil saoudien - Minizap Vallée de l'Arve
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L'e-sport s'offre ses Jeux olympiques sous le soleil saoudien

L'e-sport franchit un cap historique et s'invite aux Jeux olympiques. L'Arabie saoudite accueillera en 2025 la première édition de cette compétition inédite, fruit d'un partenariat de douze ans avec le CIO. Cette décision audacieuse soulève autant d'espoirs que de questions.

Les arènes virtuelles s'apprêtent à revêtir à leur tour les anneaux olympiques, et c'est l'Arabie saoudite qui en sera le terrain de jeu inaugural. Le Comité international olympique (CIO) a en effet officialisé au mois de juillet une décision qui fera date dans l'histoire du sport électronique : le choix du royaume wahhabite pour accueillir en 2025 la première édition des Jeux olympiques d'e-sport. Cette décision, fruit d'une longue réflexion, marque un tournant dans la reconnaissance institutionnelle des compétitions de jeux vidéo. D'autant que l'événement se tiendra par la suite « régulièrement » pendant douze ans, le temps d'en évaluer les retombées et l'accueil.
Entre opportunités de croissance pour l'e-sport et interrogations éthiques, ce mariage entre le CIO et l'Arabie saoudite dessine les contours d'une nouvelle ère olympique.

Au-delà de la stratégie sportive

Grâce à cette décision entérinée lors de la 142e session du CIO à Paris les 23 et 24 juillet derniers, en pleine euphorie Paris 2024, Riyad franchit une nouvelle étape dans sa stratégie plus large d'hégémonie sportive de l'Arabie saoudite.
En effet, la monarchie pétrolière ne cesse d'étendre son influence, multipliant l'organisation de compétitions prestigieuses, telles que des courses de Formule 1, des tournois de football, de golf ou encore des combats de boxe grandioses. Point d'orgue de cette offensive : la désignation attendue de l'Arabie saoudite comme pays hôte de la Coupe du Monde de football 2034, qui devrait intervenir à la fin de l'année.
L'e-sport apparaît ainsi comme une nouvelle pièce maîtresse dans l'échiquier sportif saoudien, renforçant son statut de puissance émergente dans le domaine du divertissement compétitif à l'échelle mondiale.

En terrain conquis

L'Arabie saoudite ne part pas de zéro dans sa conquête de l'e-sport. Le royaume revendique une communauté florissante de « plus de 23 millions de joueurs », selon les propos du prince Abdelaziz ben Turki al-Fayçal, ministre des Sports. Cette base solide n'a pas échappé à Thomas Bach, président du CIO, qui salue la « grande expertise – pour ne pas dire unique » du Comité national olympique saoudien en matière d'e-sport.
La monarchie ne se contente pas de cultiver un vivier de talents, elle investit massivement dans l'organisation d'événements d'envergure. En témoigne la première édition de la Coupe du monde d'e-sport, qui se déroule actuellement sur le sol saoudien. Cette démonstration de force a sans doute pesé dans la balance lors des délibérations du CIO. Un choix qui positionne le royaume comme un acteur incontournable, capable de rivaliser avec les nations traditionnellement dominantes du secteur comme la Corée du Sud.

Une question d'image

Le CIO envisage de classer les épreuves en trois catégories distinctes : les sports virtuels nécessitant un effort physique réel, les simulations sportives à l'image de NBA 2K, ou Fifa FC, et les jeux compétitifs populaires, tels que Rocket League, League of Legends ou Street Fighter. La sélection des titres s'effectuera avec précaution, prenant en compte des critères comme la violence pour rester en accord avec la charte olympique. Peu de chance, de fait, de voir une épreuve de Call of Duty ou de Counter-Strike.
L'organisation de ces Jeux soulève évidemment de nombreuses interrogations éthiques. Le choix de l'Arabie saoudite, pays régulièrement critiqué pour ses violations des droits humains, ravive le débat sur le « sportswashing ». Face à ces préoccupations, le CIO se veut rassurant, mettant en avant les progrès du royaume en matière d'égalité des sexes dans le sport. Reste à déterminer si ces Jeux olympiques d'e-sport marqueront l'avènement d'une nouvelle ère sportive ou s'ils alimenteront les controverses sur l'instrumentalisation du sport par certains États.

City Presse
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