Refugee Food, la cuisine comme levier social

Avis à tous les gourmands et les gourmets amoureux de la gastronomie, de la culture et du vivre-ensemble, le Refuge Food Festival présente sa dixième édition ! Depuis le 8 juin, et ce jusqu' au 29, au sein de douze villes qui ont décidé de jouer le jeu, à savoir Bordeaux, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Rouen, Toulouse et Tours, certains restaurants étoilés, cantines, commerces et autres établissements locaux proposent des menus issus de collaborations entre des chefs cuisiniers ou artisans de métiers de bouche et des réfugiés, qu'ils soient amateurs ou certifiés. L'occasion parfaite pour venir déguster des saveurs venues d'ailleurs et se rassembler. Cet événement – dont les porte-parole cette année sont Georgiana Viou, cheffe étoilée autodidacte et cuisinière, et Alexis Michalik, acteur et dramaturge – a surtout pour objectif d'utiliser les arts de la table au-delà des frontières, comme moyen d'inclusion et d'insertion.

La cuisine comme identité

À l'heure où les immigrés sont stigmatisés de toute part, ce festival rappelle qu'il est, au contraire, urgent de prendre conscience des enjeux liés à l'exil. Grâce à l'hospitalité, au partage et à la volonté de faciliter l'insertion socioprofessionnelle de ces réfugiés lors de cet événement mais aussi tout au long de l'année, en dix ans, plus de 450 talents ont pu être remarqués. 72% des cuisiniers réfugiés ont en effet eu accès à au moins une opportunité professionnelle comme une formation, une embauche, ou le lancement de leur propre restaurant ou service traiteur. Un savoir-faire qui exprime bien plus qu'un métier, comme le rappelle Georgiana Viou dans un communiqué : « Derrière chaque recette, c'est un parcours, une mémoire, une identité. »