Jardin

Arbres pleureurs, il n'y a pas que le saule dans la vie !

Si le saule pleureur est l'espèce emblématique des arbres à port retombant, il n'est pas l'unique représentant de cette élégante catégorie. Bien au contraire, c'est un arbre dont la majesté, indiscutable, cache une belle et vaste forêt trop peu usitée dans les jardins.

Mais qu'ont-ils donc à pleurer, tous ces arbres aux branches retombant vers le sol comme des larmes le long d'une joue ? Pensent-ils qu'on va les abattre demain ? Songent-ils que l'avenir de la planète est entre les mains de l'Homme ? Ou auraient-ils relevé, sans pouvoir le gagner, le défi lancé jadis par Louis Aragon : « Ouvre, si tu peux sans pleurer, ton vieux carnet d'adresses » ?

Ça tombe à pic

Les arbres à port retombant sont, comme le fameux saule (Salix babylonica), appelés pleureurs. Faciles à reconnaître, leurs branches retombent naturellement vers le sol au lieu de s'élever vers le ciel. Les scientifiques, jamais avares d'un mot complexe, nomment cette caractéristique le gravitropisme négatif. Généralement, pour les espèces dont le port retombant est naturel, les noms latins révèlent cette particularité par le terme « Pendula » qui se place après le substantif et l'adjectif désignant l'espèce (par exemple : Carpinus betulus « Pendula » pour le charme pleureur).

Mutations et bidouillages

De nombreux arbres pleureurs doivent leur port à des hybridations savantes réussies par les horticulteurs. Ces obtentions artificielles, appelées cultivars, sont le plus souvent définies par un suffixe anglicisé placé derrière le nom scientifique, évoquant une chute, comme « Cascade », « Weeping », « Falls » ou « Fountain ». Mais ce port gravitropique négatif peut également être dû à une mutation naturelle, mise à profit et exploitée par les pépiniéristes. Ainsi le fameux cèdre bleu pleureur de l'Atlas (Cedrus atlantica « Glauca Pendula ») de l'arboretum de la Vallée-aux-Loups (Yvelines) est-il le seul individu du genre, issu d'une mutation naturelle étonnante et unique. Il est depuis plus de 150 ans le glorieux ancêtre de tous les spécimens vendus dans le monde, qui sont tout bonnement des clones obtenus par bouture.

Petit clou du spectacle

Hormis le saule, le frêne et le hêtre vert pleureurs, la plupart des arbres à port retombant ne dépassent pas les six à sept mètres de hauteur. Voilà qui les rend bien adaptés aux petits jardins où ils apportent une touche d'originalité et de raffinement sans encombrer l'espace. Bien sûr, afin de mettre en valeur leur élégante distinction, il convient de les planter en sujet isolé, au milieu d'une pelouse ou cerclés de végétation basse s'ils sont placés dans un massif. De croissance généralement lente, ils ne nécessitent que peu d'entretien et quasiment aucune taille. Lorsqu'ils atteignent un gabarit respectable, ils forment d'agréables abris ombragés et frais durant l'été sous lesquels on peut placer une petite table et des chaises.

Ils pleurent en chœur

Parmi les autres espèces d'arbres pleureurs, citons pêle-mêle quelques arbres fruitiers « à fleurs » dont les floraisons sont magnifiques mais les fruits non comestibles : le poirier (Pyrus salisifolia « Pendula »), le pommier (Malus Pendula) et le cerisier (Prunus serrulata « Kiku-Shidare-Sakura »). Encore parmi les feuillus, existent aussi en version pleureuse le bouleau, l'arbre de Judée, le ginko biloba, l'orme des montagnes, de nombreux érables du Japon, le houx ou le tilleul. Enfin chez les résineux, le cyprès, le séquoia géant, le pin blanc d'Amérique, le mélèze, le genévrier de Virginie et plusieurs variétés d'épicéas se déclinent en variétés à port retombant.

La cabane au fond du jardin

Les espèces pleureuses au feuillage dense et compact comme le sophora (Sophora japonicus « Pendula ») ou le mûrier blanc pleureur (Morus alba « Pendula ») constituent de véritables cabanes végétales dont les enfants raffolent.

Benoit Charbonneau
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