L'automatisation de l'arrosage permet au jardinier de souffler pendant les mois d'été, et pourquoi pas, ô folie désinvolte, de s'absenter durant ses congés. Pour ce faire, l'utilisation de programmateurs autonomes simplifie les travaux d'installation qu'il est, rappelons-le, judicieux d'effectuer quand l'activité au jardin est réduite, c'est-à-dire en hiver.
Avec les étés caniculaires qui se succèdent depuis quelques années, les plantes deviennent de plus en plus dépendantes à l'eau. Pour sauver ses plantations, au plus fort de la sécheresse, le jardinier n'a pas d'autre choix que d'arroser plus souvent et plus massivement. Heureusement, la pose d'un système d'arrosage automatique lui permet de garantir un apport d'eau suffisant à ses plantes, sans pour autant se rendre esclave de longues séances d'arrosage manuel. Il pourrait alors même imaginer de partir en vacances sans risquer de trouver à son retour une déprimante morgue végétale.
Automatiser la commande
Tout système d'arrosage automatique, simple ou complexe, est commandé par un programmateur. Ce boîtier permet de déclencher l'ouverture d'une ou plusieurs électrovannes, selon des fréquences et des durées prédéfinies. Dans les jardins déjà en place, où rien n'a été planifié pour l'automatisation de l'arrosage, les réseaux d'eau extérieurs sur lesquels il est généralement facile de se brancher sont en revanche souvent loin de toute source électrique. Il est alors judicieux de se tourner vers des programmateurs à piles.
Simple mais limité, le programmateur de robinet
Pour toutes les installations qui nécessitent l'automatisation d'un seul petit réseau d'arrosage, les programmateurs de robinet sont parfaits. On les visse simplement sur le nez de celui-ci, et on les relie au tuyau d'arrosage, qu'il s'agisse d'un système d'aspersion ou de goutte-à-goutte. Ces appareils sont peu onéreux (30 à 70 €) et très simples à mettre en place. Cependant, sur un robinet, la pression et le débit sont réduits. Ainsi, le nombre de goutteurs ou d'asperseurs que l'on peut mettre en place est réduit. C'est pourquoi on cantonne ces systèmes aux petits arrosages (balcon, terrasse, asperseur simple…).
L'électrovanne autonome, pour le cas par cas
Pour ne pas manquer de pression ou de débit, les véritables systèmes d'arrosage automatiques se branchent sur les arrivées d'eau de gros diamètre. En extérieur, il s'agit le plus souvent de tuyau en polyéthylène de 25 mm ou parfois 32 mm. Il faut alors se tourner vers du matériel professionnel capable d'endurer la pression du réseau : une électrovanne. Il en existe des modèles à piles, que l'on installe dans un regard à l'abri des intempéries et du gel, directement sur le tuyau. Elles sont équipées d'un programmateur individuel, mais ne peuvent commander qu'une seule voie d'arrosage : celle sur laquelle elles sont installées. Leur prix est d'environ 100 €.
Le programmateur à piles, petit chef de réseau
Les programmateurs à piles permettent, tout comme l'électrovanne autonome, de se brancher n'importe où sur un tuyau d'arrivée d'eau extérieur. Ils offrent en plus la possibilité de commander plusieurs voies (rarement plus de quatre). Leur installation est plus complexe puisqu'elle nécessite la division du tuyau principal en plusieurs sous-voies, chacune équipée d'une électrovanne classique commandée par le programmateur. Cette multiplication des voies est assurée par un assemblage de raccords en PVC appelé une clarinette que l'on installe également dans un regard enterré. Le coût de ces programmateurs varie selon le nombre de voies qu'ils commandent de 150 à 200 €.
Avant toute chose
Face aux canicules récurrentes, la première des réactions du jardinier doit être de remplacer les végétaux qui meurent par des espèces plus adaptées aux restrictions d'eau.