Arbrisseau condimentaire, la sauge officinale se bouture facilement à la fin du printemps, à l'étouffée. La récolte d'une brassée de feuilles pour la cuisine peut servir d'occasion.
À la fois aromatique et décorative, résistante, pour ne pas dire increvable, la sauge officinale (Salvia officinalis) se décline en une multitude d'espèces voisines (candélabre, à feuilles trilobées, à grand calice…), qui n'ont pas les mêmes propriétés gustatives et médicinales. Dans le commerce, il est d'ailleurs parfois difficile d'identifier à coup sûr ce que l'on nous vend sous cette appellation par trop générique. C'est pourquoi, pour qui veut en profiter en guise d'aromate ou de tisane digestive, la bouture du vieux pied planté par le grand-père, connu et reconnu de tous, reste une solution sûre pour ne pas avoir de surprise. On la pratique à l'étouffée, après la floraison, dans le courant du mois de juin. En dehors de cette période, la multiplication par éclat de racines donne également d'excellents résultats.
Le substrat

Remplissez un pot avec un terreau spécial bouturage ou un mélange de terreau (70 %) et de sable de rivière (30 %). Il est important qu'il soit bien drainant afin d'éviter le pourrissement.
La bouture

Prélevez des tiges de 15 cm sur des pousses de l'année. Raccourcissez-la à deux centimètres de la partie sommitale. Supprimez toutes les feuilles, sauf les quatre dernières. Celles qui ont été coupées peuvent servir en cuisine.
La mise en place

Enfoncez les boutures jusqu'aux feuilles dans le terreau humidifié. Enfoncez dans le substrat une demi-bouteille d'eau minérale transparente, bouchon vissé, en guise de serre, afin de saturer l'air en humidité.
L'enracinement

Placez les pots à l'ombre. La condensation maintiendra le substrat humide. Repiquez en pot à l'automne, avant de les replanter définitivement au printemps suivant.
« Qui a de la sauge dans son jardin n'a pas besoin de médecin. » Dicton provençal