Jardin

Fin de saison au potager : n'arrachez rien et laissez tout !

En fin d'été, de nombreuses cultures potagères arrivent en fin de cycle. La tentation est alors grande de vouloir faire place nette en arrachant les pieds de légumes moribonds. Pourtant, la meilleure chose à faire est de laisser toute cette matière organique en place afin de nourrir directement le sol.

Comme Dieu, en son temps, s'adressa à l'Homme en ces termes : « Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris », le jardinier, Ordonnateur suprême du potager, pourrait tout aussi bien déclarer : « Souviens-toi, légume, que tu es matière organique et que tu redeviendras matière organique ». Et d'un acte quasi divin il associerait le geste à la parole en laissant directement, en fin de saison, retourner à la terre ses légumes desséchés sans passer par la case du tas de compost.

Fin de cycle

Au potager, la fin de l'été marque le début du dépérissement des nombreux légumes annuels dont le cycle se termine, suivant l'espèce et les régions, entre les mois de septembre et novembre. Ainsi, les courgettes, haricots, poivrons, tomates, et j'en passe, commencent-ils leur déclin. Il est de coutume, dans la plupart des jardins, d'arracher ces légumes moribonds ou morts afin de récupérer la parcelle et de préparer les prochaines cultures.

Compost ou pas compost ?

Les jardiniers avisés mettent généralement au compost ces restes de cultures, recyclant ainsi cette précieuse matière organique en humus. Mais le processus de compostage en tas induit une perte importante des éléments fertilisants par des évaporations et des émanations diverses. Le sol perd également une source naturelle d'aération et de décompactage. En laissant au contraire les matières organiques se décomposer directement sur et dans le sol, la valorisation est beaucoup plus efficace.

Laissez les parties aériennes

En laissant les tiges et les feuilles fanées des légumes se décomposer, le jardinier favorise un retour optimal des éléments nutritifs dans le sol. La matière organique va pouvoir être décomposée sur place par la pédofaune du potager, dont l'activité frénétique de grignotage et de digestion permet de mettre à disposition des plantes tous les nutriments qu'elle contient (azote, carbone, potassium, phosphore, etc.). Le processus de minéralisation rendra une partie de ces éléments directement assimilables, quand celui d'humification les stockera sous forme d'humus afin de les mettre en réserve.

Laissez aussi les racines !

L'activité des micro-organismes du sol (champignons, insectes, bactéries) permet le décompactage et l'oxygénation par leurs incessantes triturations et les galeries que leurs déplacements génèrent. En laissant se décomposer dans le sol la partie souterraine des plantes, c'est-à-dire les racines, le jardinier profite des puits d'aération que va créer leur décomposition en profondeur. C'est autant de travail du sol (bêchage, griffage…) à prévoir en moins !

Mais comment s'y prendre ?

Compostage direct des restes de culture ne veut pas dire joyeux bazar, et il est conseillé, car simple, d'organiser la valorisation des matières. Les plantes mortes doivent être coupées au niveau du collet. Ce qui est en terre reste en terre, à charge pour le jardinier de planifier les prochaines plantations en fonction de l'emplacement des souches. Les tiges et les feuilles peuvent être réutilisées en tant que paillage. Selon leur gabarit, elles seront épandues telles quelles ou broyées, au pied des cultures encore en place ou sur les parcelles mises en attente pour le printemps suivant.

Et les plantes malades ?

Vaste débat que l'anéantissement des maladies contenues dans les restes de plantes (mildiou, oïdium…) par l'activité des micro-organismes du sol. Selon votre obédience, mettez ou non les plantes malades à la poubelle.

Benoit Charbonneau
Jardin

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