Annuelles, vivaces, à bulbe ou bisannuelles ? Mieux vaut connaître ses classiques quand on installe des fleurs dans son jardin, afin d'anticiper leur comportement, leur développement et leur cycle de vie. Petit rappel des bases bien utiles à l'aménagement paysager…
Il ne suffit pas d'appeler un chat un chat. Encore faut-il savoir distinguer le siamois du persan, le sauvage du haret et le botté du huant. Chez les fleurs herbacées, c'est la même chose, d'autant que selon la catégorie à laquelle elles appartiennent, elles ne se comportent pas de la même manière dans le jardin.
Les annuelles, uniquement de passage
Les plantes annuelles ont une durée de vie inférieure à une année. Elles germent au printemps, fleurissent dans l'année, meurent à l'automne et passent l'hiver sous forme de graines. Elles disparaissent donc à la fin de l'année et elles nécessitent, sauf si elles ressèment spontanément, d'être remplacées l'année suivante. On les apprécie pour leur capacité à fleurir rapidement dans l'année et pour leur petit prix, surtout évidemment lorsque l'on fait ses propres semis. Il s'agit des zinnias, œillets d'Inde, bourraches, nigelles, cosmos, tournesols…
Les bisannuelles, deux p'tits tours, et puis s'en vont
Les plantes bisannuelles étalent leur cycle sur deux années consécutives. Elles germent au printemps, et passent l'année à développer leur système racinaire afin de s'endurcir, au détriment de la partie aérienne. Elles endurent ainsi l'hiver sous la forme d'une petite rosette de feuilles au ras du sol. Au printemps suivant elles développent leurs tiges puis fleurissent avant de mourir en fin de saison. Les fleurs bisannuelles sont généralement vendues en jardinerie à l'âge d'un an et se comportent alors comme des annuelles. Les plus connues sont les pensées, la monnaie-du-Pape, ou, dans le potager, la blette et le persil.
Les vivaces, présentes tout le temps, sauf l'hiver
Les fleurs vivaces se distinguent des deux précédentes par leur cycle de vie pérenne qui s'étale sur de longues années. Leur particularité est de perdre leurs parties aériennes durant l'hiver afin de se protéger du froid et de repartir de la souche au printemps suivant. Avec le temps, celle-ci se développe et grossit, assurant des floraisons de plus en plus massives. Il est cependant parfois nécessaire de diviser ces souches pour les régénérer et maintenir des floraisons intenses. Les vivaces permettent de créer des massifs pérennes du printemps à l'automne, qui se densifient généreusement au fil des ans, mais disparaissent en hiver. Le vaste groupe des vivaces comprend les asters, gauras, roses trémières, gaillardes, lupins, coquelourdes, rudbeckias, hellébores…
Les bulbes, tout dans la réserve
Les plantes à bulbes sont des vivaces qui se développent sans souche, à partir d'un oignon, d'une corme ou d'un rhizome charnu. Comme elles, elles disparaissent chaque année, mais parfois immédiatement après la floraison (tulipe, narcisses…) ce qui leur confère une durée en végétation qui peut être très courte. Le bulbe servant de réserve nutritive à la plante, il s'agit de végétaux vigoureux, qu'il est important de laisser faner sur place afin qu'ils puissent refaire leurs réserves énergétiques à partir de leurs feuilles fanées. On utilise beaucoup les bulbes précoces de printemps (jonquilles, narcisses, anémones, perce-neige, muscaris…) pour fleurir les massifs avant que les vivaces ou les annuelles ne commencent à montrer leurs fleurs. Les bulbes qui fleurissent en été sont, entre autres, les cannas, dahlias, glaïeuls, aulx d'ornement…
Vivaces ou bisannuelles ?
Beaucoup de plantes vivaces produites par semis se comportent comme des bisannuelles au départ, c'est-à-dire qu'elles ne fleurissent pas la première année (roses trémières, pâquerettes, primevères…). C'est pourquoi on les confond parfois.