Forsythias jaunes et blancs, une (très) belle association de fin d'hiver - Minizap Pays Voironnais
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Forsythias jaunes et blancs, une (très) belle association de fin d'hiver

Ils sont lointains parents mais se ressemblent comme deux gouttes d'eau : si l'Abeliophyllum distichum et le forsythia sont bien des espèces distinctes, ils ont malgré tout de nombreux points communs. À commencer par une floraison précoce, concomitante et similaire, qu'il est de bon goût d'associer au jardin afin de constituer de gros bouquets jaunes et blancs dès la fin de l'hiver.

S'ils se distinguent par l'espèce et le genre, le forsythia (ou mimosa de Paris) et l'Abeliophyllum distichum (ou forsythia de Corée) appartiennent bien à la même famille des oléacées, au même titre que l'olivier, le jasmin ou le lilas. On voit dès lors que la parenté n'implique pas la ressemblance, et c'est d'ailleurs ce que je me tue à dire à mon frère. Bref. Originaires d'Asie – le premier du Japon et le second de Corée –, les deux compères semblent être faits pour pousser de conserve. Alors de grâce, associons-les !

Même aspect

Forsythia et Abeliophyllum distichum sont tous deux des arbustes caducs, dont le port buissonnant est semblable, même si le second est de taille un peu plus modeste puisqu'il culmine à deux mètres quand le premier peut en atteindre trois. Hormis cette différence de gabarit, leur cycle végétatif est étrangement identique, avec comme particularité notoire une floraison très précoce qui a lieu sur le bois nu, juste avant que les feuilles n'apparaissent.

Des fleurs siamoises

À quelques jours d'écart tout au plus, ils fleurissent l'un et l'autre vers le début du mois de mars, dans un déluge de fleurs qui semblent avoir été dessinées par une même main tant elles se ressemblent. Mises en valeur par l'absence totale de feuillage, implantées densément tout au long des rameaux de l'année précédente, elles n'ont aucun mal à attirer l'attention où qu'on les place dans le jardin. Elles sont jaune d'or pour le forsythia et blanc pur pour l'Abeliophyllum, bien qu'il existe quelques variétés tirant sur le rose pâle. Les fleurs restent en place durant environ trois semaines, avant d'être chassées comme des malpropres par l'apparition des jeunes feuilles.

Une association cousue de fils blancs (et jaunes)

Or voici que, coup de chance ou du destin, le jaune et le blanc s'associent parfaitement, tous les stylistes s'accordent à le dire. En effet, l'éclat et le dynamisme du premier sont adoucis par la douceur immaculée du second, formant, pour le meilleur évidemment, un mariage des plus réussis. Libre à vous ensuite de définir la composition de votre bouquet géant. Au sein d'un massif, on peut les mélanger afin de mêler les deux couleurs, ou bien les placer en symétrie, de manière à bien distinguer les deux côtés du même bosquet. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à planter plusieurs sujets afin d'obtenir une masse de fleurs imposante. Attention, si vous devez en placer un devant l'autre, c'est bien sûr au plus petit, l'Abeliophyllum, que doit revenir l'honneur de figurer au premier rang.

Une proximité au-delà de la floraison

Il est étonnant de constater que les deux plantes ont d'autres points communs qui justifient encore un peu plus leur association. Une tolérance à tous les types de sols, y compris les plus pauvres, une rusticité remarquable (-15 °C une fois bien implantés), et surtout, une disgrâce esthétique lorsque, une fois les fleurs tombées, leur feuillage, sans grand intérêt, anonymise la plante pour le reste de la saison. On peut alors égayer leur austère ramure en y hissant les fleurs colorées d'une plante grimpante de type ipomée ou capucine qui pourra y fleurir tout l'été.

Le troisième larron

Au début du mois de mars, tout maculé de rouge vif, le cognassier du Japon est également en fleur avant l'apparition des feuilles. Une idée d'association de plus…

Benoit Charbonneau
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