Supportant les gelées, les hellébores font partie des rares fleurs qui nous font la surprise d'éclore quand la nature est endormie. Pour embellir vos fêtes de fin d'année avec ces délicates « roses de Noël », laissez-vous guider.
En pot
L'hellébore, que l'on trouve sauvage en Auvergne et dans les Alpes, est également vendu en potée fleurie dans les jardineries. Son feuillage moins monumental, ses feuilles plus courtes et plus abondantes le rendent encore plus séduisant. C'est sous vos fenêtres que vous profiterez au mieux de cette élégante vivace.
Installez vos fleurs dans un cageot de bois, tapissez ce dernier d'une feuille plastique agrafée montant jusqu'en haut des parois et garnissez de mousse fraîche. Une telle composition vous ravira deux mois d'affilée, peut-être même jusqu'à Pâques.
Au jardin
Après floraison, les hellébores devront rejoindre le jardin car, en pot, elles ne donneront pas de bons résultats deux années de suite. L'hellébore n'aime pas être déménagé : prenez la plante avec une grosse motte pour la perturber le moins possible. Ces rustiques apprécient la bonne terre de jardin, travaillée profondément et enrichie seulement d'un peu de compost et de corne torréfiée à l'automne et au printemps.
Entretien
Les hellébores sont des plantes sans problème. Elles peuvent être atteintes de la maladie des taches noires si les conditions de culture sont vraiment mauvaises. N'hésitez pas à supprimer les feuilles abîmées et à traiter l'ensemble avec une pulvérisation de bouillie bordelaise. Ainsi, vous pourrez profiter d'une des plus jolies fleurs de l'hiver, qui joue la fragilité mais qui peut s'épanouir sous une couverture de neige, en plein cœur du grand froid !
Le saviez-vous : des légendes à revendre !
Appelé également « rose de Noël », l'hellébore a donné lieu à beaucoup de légendes. Autrefois, cette plante était censée guérir de la folie. Au Moyen Âge, les deux filles du roi Phoebus ne seraient ainsi sorties de leur « violente mélancolie » que parce qu'elles auraient bu le lait d'une chèvre qui en avait mangé. C'est aussi la vedette de l'hiver dans la fable de La Fontaine où le lièvre conseille à la tortue de se purger avec « quatre grains d'hellébore ».