Afin de cacher son module extérieur d'évacuation d'air de sa climatisation réversible, M. I. a installé une petite haie d'arbustes. Plantés trop près et mal choisis, ils sont morts de chaud dès le premier été. Erreur fatale !
Puisqu'elles ne brillent pas par leurs qualités esthétiques, il est tentant de vouloir soustraire au regard les unités extérieures des climatisations réversibles. Mais attention, comme elles ont pour tâche d'évacuer l'air intérieur de la maison, elles crachent un flux en continu, comparable à un vent permanent, qui n'est pas supporté par beaucoup de plantes. A priori, seuls les végétaux capables d'endurer les embruns peuvent donc y résister, à condition qu'ils ne soient pas plantés trop près de la ventilation. Une distance de deux mètres cinquante est le minimum requis.
Toujours plus chaud, toujours plus froid
Mais le problème est en réalité plus complexe, car lorsqu'il fonctionne en mode climatisation, le bloc recrache l'air chaud présent dans la maison, augmenté par la chaleur émise lors de cette opération. À l'inverse, et pour les mêmes raisons, il expulse, lorsqu'il fonctionne en mode chauffage et dans les mêmes proportions d'écart, soit environ de 5 à 10 °C, un air plus froid que la température ambiante extérieure.
Le chaud et le froid
Les blocs extérieurs de pompes à chaleur air/air ont donc la fâcheuse tendance à réchauffer l'air chaud et refroidir l'air froid environnant, ce qui peut s'avérer fatal pour de nombreuses plantes, en particulier durant les épisodes caniculaires. Il est donc plus judicieux et plus sage, afin d'éviter toute déconvenue, de cacher les modules extérieurs avec des matériaux inertes et ajourés tels que des brandes, des canisses ou des panneaux en caillebotis. Cependant, il faut prévoir une distance d'au moins deux mètres entre le bloc et le cache, afin de laisser l'air froid ou chaud se disperser. Ceci afin de ne pas augmenter ou abaisser artificiellement la température de l'air entrant dans la maison et d'éviter ainsi la surconsommation électrique.